Que faire avec les titres de Westjet, Bombardier et Morneau Shepell? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Westjet (WJA, 11,76$) : Porter pourrait-elle être dans la mire?
Raymond James renouvelle une recommandation « surperformance ».
La société vient de faire savoir qu’elle consultait actuellement ses employés sur la possibilité de lancer un nouveau service de desserte aérienne à plus faible rayon d’action. Pour ce faire, elle envisage acquérir une quarantaine d’avions turbopropulsés.
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Ben Cherniavsky note que Westjet songe depuis plusieurs années à prendre de l’expansion avec un second type d’appareils mais a toujours hésité entre aller plus gros (avec des avions à deux allées) ou aller plus petit (avec des jets régionaux ou des turbopropulsés). Il estime qu’il semble maintenant évident que la deuxième option est celle qui prévaudra.
L’analyste croit qu’elle offre de meilleures occasions en ce que le transporteur pourra exploiter des destinations à forte croissance qui sont plus près des endroits où elle est établie et où sa marque et son réseau son bien connus.
Il s’interroge notamment si la compagnie ne songerait pas à acquérir Porter, qui détient une flotte de 40 appareils Q-400 de Bombardier (incluant les options). Porter a en outre une présence bien établie dans les plus petits marchés de l’Est canadien, ce qui offrirait une intéressante complémentarité.
Monsieur Cherniavsky note qu’au bon prix, tout est possible. Il estime cependant que plusieurs motifs pointent vers une initiative indépendante. Les fusions entre transporteurs aériens sont généralement très complexes et la culture de Westjet pourrait être affectée.
La dernière cible accolée était à 17,50$, mais l’analyste n’en fait pas mention dans son commentaire.
Tim Hortons (THI, 48,72$) : un départ qui soulève des interrogations
BMO Marchés des capitaux réitère une recommandation « performance de marché ».
La société annonce que son responsable des affaires juridiques, Scott Toop, a démissionné et retourne aux États-Unis, d’où il est originaire, pour y poursuivre une nouvelle carrière (Wendy’s annonce aujourd’hui son embauche).
Peter Sklar souligne que le départ survient alors que Tim Hortons fait toujours l’objet d’une demande en recours collectif à la suite de l’introduction de son concept « Toujours frais » (Always Fresh) en 2008.
Le concept avait alors occasionné des coûts supplémentaires aux franchisés en les forçant à s’approvisionner à partir d’une boulangerie-pâtisserie centralisée, et à délaisser une gestion plus maison.
L’analyste estime que la démission survient à un mauvais moment alors que le tribunal doit prochainement rendre sa décision sur l’autorisation du recours. Il s’interroge si celle-ci n’est pas une illustration de tensions à l’intérieur de la direction au sujet de la poursuite.
La cible est à 54$.
Morneau Shepell (MSI, 10,90$) : amorce de suivi
CIBC Marchés mondiaux amorce le suivi du titre avec une recommandation « performance de secteur ».
La société est le plus important consultant en ressources humaines et régimes de retraite au Canada.
Stephanie Price estime que la majorité de ses revenus qui proviennent de ses contrats de sous-traitants à long terme, et que conséquemment ses activités sont très défensives. Elle croit que le dividende de 0,78$ par action (7%) est sécuritaire, mais ne croit pas qu’il sera augmenté à court terme.
Malgré un marché relativement à maturité, l’analyste croit que l’entreprise est bien positionnée pour générer de la croissance. La gestion des régimes de retraite devient de plus en plus complexe et est de plus en plus envoyée en sous-traitance. Des régimes de retraite supplémentaires devraient être implantés chez plusieurs PME, et des avenues de croissance se dessinent en gestion de la santé.
Madame Price note que l’endettement de la société est élevé et rapproché de la limite de ses conventions de crédit, mais croit la situation gérable.
La prévision de bénéfice 2012 est à 0,62$ par action.
La cible est à 11,50$.