Que faire avec les titres de Tim Hortons, la Banque Royale et CGI? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Tim Hortons (THI, 50,85$) : trop haut, trop vite?
Scotia Capital renouvelle une recommandation « surperformance de secteur ».
Patricia Baker souligne que le titre est en hausse de 23,7% depuis le début de l’année, une performance de loin supérieure à celle du marché, qui est en recul de 9,5%.
Elle indique que dans le contexte d’un marché qui redoute un renversement des dépenses de consommation et les conséquences de la crise européenne, certains titres comme Tim Hortons sont perçus comme des valeurs refuges.
L’analyste croit que la capacité de Tim à croître malgré ces difficultés, de même que son offre de valeur, devraient continuer de rendre son action attrayante.
Madame Baker note que le titre se négocie à 21,6 fois son anticipation 2011, 18,7 fois celle 2012 et 16,7 fois celle 2013. Des multiples à mettre en perspective avec un multiple « cours/bénéfice à venir » moyen de 19 dans les cinq dernières années. Elle ajoute que l’action se négocie aussi sous le multiple du secteur qui est actuellement à 21,7 fois les bénéfices anticipés pour 2012.
La cible est à 55$.
Banque Royale (RY, 48,04$) : faits saillants de la rencontre avec les investisseurs
Canaccord Genuity réitère une recommandation « conserver ».
La banque a tenu vendredi une rencontre avec les investisseurs où elle a particulièrement discuté du potentiel des activités de sa division de gestion de fortune. Celle-ci représente 15% de ses revenus et 13% de ses bénéfices.
Mario Mendoca estime qu’il y a de bonnes raisons de mettre l’accent sur cette division. Il y a de plus en plus de riches dans les pays en émergence et les exigences réglementaires sur le niveau de capital sont moins fortes. Le Canada a aussi une bonne renommée sur la scène internationale à la suite de la crise financière. La Banque Royale est en outre déjà bien déployée dans le monde, elle qui occupe le sixième rang des gestionnaires de fortune en termes d’actifs.
L’analyste note que l’institution veut par ailleur faire passer son bénéfice global de 700 M$ à 2 G$ d’ici 2015, à la faveur d’acquisitions, d’une hausse des taux d’intérêt de 150 points de base et de sa croissance organique. Il juge qu’une croissance annuelle des bénéfices de 23% est « un objectif très ambitieux ».
La prévision de bénéfice 2011 est à 4,31$ par action, celle 2012 à 4,72$.
La cible est à 55$.
CGI (GIB.A, 20,36$) : autres contrats avec l’armée américaine
BMO Marchés des capitaux réitère une recommandation « surperformance ».
La société annonce l’obtention de 375 M$ de contrats en provenance de clients de l’armée américaine. Les contrats proviennent de la US Training Doctrine Command, de la US Army Reserve Command et de la US Army Materiel Command.
Thanos Moschopoulos indique qu’à ce jour CGI a dévoilé des commandes de 800 M$ pour le trimestre, toutes en provenance du secteur public américain. Il estime que les fortes commandes sont attribuables à la fin de l’année financière et à la résolution de la confrontation autour du plafond de la dette en août.
Bien qu’il dise s’attendre à des bénéfices inférieurs aux attentes lors des résultats du trimestre (10 novembre), l’analyste demeure positif sur le titre. Il croit que la croissance des revenus pourrait être un enjeu en 2012 étant donné les coupes budgétaires à venir aux États-Unis et l’expiration du contrat d’infrastructure avec Desjardins plus tôt cette année. Mais il voit les bénéfices continuer de croître à la faveur d’un rachat d’actions et d’une expansion des marges.
La cible est à 22$.