BlackBerry annonce qu’au second trimestre ses revenus seront de 1,6 G$ US, près de la moitié de ce qui était attendu. Elle indique également qu’une charge d’inventaires de 930 à 950 M$ US sera prise principalement pour radier la valeur des nouveaux appareils Z10. Près de 4 500 employés seront mis à pied (35-40% de l’effectif), avec pour objectif de diminuer ses coûts de 50%. La focalisation sera désormais mise sur le marché des entreprises. Que faire dans ce contexte avec le titre de BlackBerry? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
BlackBerry (BBRY, 8,73$ US). Financière Banque Nationale : restez à l’écart
Financière Banque Nationale renouvelle une recommandation «sous-performance».
Kris Thompson indique que depuis longtemps il plaide pour que l’entreprise diminue ses activités et focalise sur le marché des entreprises, une stratégie qu’elle décide finalement d’emprunter.
De façon préliminaire, l’analyste indique que l’attrition semble devoir être favorable aux flux de trésorerie, mais pour un temps seulement. La mise à pied des travailleurs devrait lui coûter environ 225 M$ US. Il dit cependant avoir besoin de plus de temps pour évaluer quel sera le niveau défection des abonnés et la capacité de l’entreprise à continuer de générer des revenus de services dans l’avenir.
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Monsieur Thompson estime que BlackBerry devrait avoir autour de 5$ US par action de liquidités à la fin de son exercice 2014 (février) et 3,50$ US à la fin de 2015. Il réitère qu’il s’agit de calculs très préliminaires et recommande d’éviter le titre, en mentionnant que les liquidités d’aujourd’hui pourraient être disparues demain.
La cible est abaissée de 8$ à 5$ US.
BlackBerry (BBRY, 8,73$ US). Oppenheimer : jours sombres, restez éloignés
Oppenheimer réitère une recommandation «performance».
Ittai Koudron indique que la famille BB10 n’a réussi à construire aucun momentum et que l’entreprise est forcée de revenir à ses racines pour se retrancher.
Il estime que la stratégie semble destinée à conserver les liquidités et la base de services de la société alors que se poursuit le processus de mise en vente.
L’analyste estime qu’il sera désormais difficile de vendre la compagnie en un tout et que l’opération aboutira sans doute à une vente en morceaux. Comme les différents éléments d’actifs de BlackBerry sont difficiles à évaluer séparément dans un contexte d’extrémité, il recommande de continuer d’éviter le titre.
Aucune cible n’est accolée.
BlackBerry (BBRY, 8,73$ US). CIBC : L’acheteur aura un rabais significatif
CIBC Marchés mondiaux renouvelle une recommandation «surperformance de secteur» (spéculatif).
Todd Coupland qualifie les résultats de désastreux et estime qu’ils font en sorte qu’un acheteur obtiendra un rabais significatif sur la valeur des actifs de l’entreprise.
L’analyste croit que la meilleure façon d’évaluer la société est de faire l’addition de la valeur de ses différents actifs. Il calcule que ceux-ci valent 20$ US par action, mais applique un important escompte qui ramène leur valeur à 12$ US par action.
Monsieur Coupland souligne que le titre ne devrait être acheté que si l’on croit qu’une acquisition surviendra.
La cible est ramenée de 14 à 12$ US.
BlackBerry (BBRY, 8,73$ US). Deutsche Bank: d’autres mises à pied pourraient venir
Deutsche Bank Securities réitère une recommandation de vente.
Brian Modoff indique que les mises à pied sont un pas dans la bonne direction. Il pense cependant que d’autres seront nécessaires. Il ne croit pas qu’une vente totale de l’entreprise soit dans les cartons et estime en conséquence que ramener les coûts à un niveau réaliste est essentiel.
L’analyste souligne que le seul élément positif de l’annonce réside dans l’augmentation de pénétration de BES 10, la plateforme unifiée de gestion et de sécurité des terminaux sous système d’exploitation Blackberry 10, Apple et Android. Le nombre de ses clients est en effet passé de 19 000 en juillet, à 25 000.
Monsieur Modoff se demande toutefois combien de ses nouveaux clients payaient versus ceux qui « testent ».
Si l’entreprise est capable de capitaliser sur ce créneau, elle pourrait toujours avoir une chance comme un fournisseur de services « end-to-end », mais de dimension nettement plus modeste.
La cible est à 6$ US.
BlackBerry (BBRY, 9,08$ CAN) : pas aussi pire qu’il n’y semble
Banque Scotia renouvelle une recommandation «surperformance de secteur».
Gus Papageorgiou indique que les résultats ne sont pas aussi mauvais qu’il ne le semble, mais qu’ils demeurent mauvais.
Il estime que les chiffres semblent pires en raison d’un changement de méthode comptable. BlackBerry ne reconnaît aucune vente d’appareils BB10 en raison du changement. Si ces appareils avaient été reconnus, il croit que les revenus tourneraient plutôt autour de 2,7 G$ US (l’avertissement est à 1,6 G$ US).
L’analyste dit continuer de s’attendre à une transaction, sous une forme ou une autre, et croit qu’une offre pourrait venir à 13,20$ CAN.
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