Que faire avec le titre de Research in motion? La société annonce le licenciement de 5000 salariés et annonce le report du lancement de ses nouveaux appareils BB10 au début de l’année prochaine. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
(RIMM, 9,13$ US) Deutsche Bank Securities : les prochains neuf mois pourraient décider de l’avenir
Deutsche Bank Securities renouvelle une recommandation « conserver ».
Brian Modoff note que pour le premier trimestre, la société rapporte une perte pro-forma de 0,37$ US par action, somme toute conforme à la perte de 0,39$ qu’il attendait. Le consensus était cependant pour une perte de seulement 0,05$.
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Il indique qu’en plus de faire face à une perte de parts de marché, des pertes financières et des coupes de personnel la société doit maintenant composer avec le report de sa nouvelle plateforme Blackberry BB10 au premier trimestre 2013.
L’analyste estime que les prochains neuf mois décideront vraisemblablement de son avenir. Si le lancement de la plateforme doit une nouvelle fois être reporté, RIM risque à son avis de perdre de la pertinence et ne pas être en mesure de l’amener sur le marché.
Monsieur Modoff affirme qu’à quelques reprises déjà il avait attiré l’attention de ses clients sur l’importante structure de coûts de l’entreprise et il se demande si elle va assez loin avec ses 5000 suppressions de postes. À son avis plus d’attrition pourrait être nécessaire pour permettre à la plateforme BB10 d’être une réussite, du moins du côté des coûts.
La prévision 2013 (28 février) est ramenée d’une perte pro forma de 0,42$ US par action à une perte de 1,08$ US.
La cible est à 8$ US.
(RIMM, 9,13$ US) Financière Banque Nationale : mauvaise nouvelle, mais temps de couvrir les positions
Financière Banque Nationale hausse sa recommandation de « sous-performance » à « performance de secteur ».
Kris Thompson indique lui aussi qu’il ne serait pas surpris de voir les coupes annoncées par l’entreprise aller plus loin. Il note qu’elle a présentement une infrastructure capable de soutenir une part de marché mondial de 20%, mais qu’elle sera chanceuse si elle peut en capturer 5%.
L’analyste indique cependant que les vendeurs à découvert devraient songer à se couvrir. L’entreprise semble sérieusement envisager de passer des ententes de licence. Il précise qu’elle a un équivalent de 4$ par action en liquidités et que la valeur aux livres de son portefeuille de brevets est à 6$ par action. À son avis, il n’est pas trop difficile de voir le titre de l’entreprise s’échanger pour 8$ US par action.
La cible est à 8$ US par action.
(RIMM, 9,13$ US) Raymond James : une mise en vente est probablement nécessaire
Raymond James réitère une recommandation « performance de marché ».
Steven Li indique qu’alors que RIM reporte le lancement de ses BB10 au début de l’année prochaine, la concurrence rafraîchit ses produits ce qui vient diminuer la possibilité d’un retour en force. Le report pourrait à son avis aussi diminuer l’intérêt des développeurs pour la nouvelle plateforme.
L’analyste estime que dans l’état actuel des choses une mise en vente est probablement nécessaire pour faire faire surface à la valeur qui se trouve dans l’entreprise. Il établit différents scénarios.
Le scénario de base, qui prend essentiellement en compte les liquidités de l’entreprise et la valeur de son portefeuille de brevets, tout en appliquant un escompte de 50%, conclut à une valeur de 9$ US par action. Si les activités manufacturières (à pertes) peuvent être abandonnées, il obtient une valeur de plus de 16$ US par action.
La cible 6-12 mois est abaissée de 12$ à 9$ US.
(RIM, 9,46$ CAN) Banque Scotia : malheureusement la direction ne semble pas vouloir vendre
Banque Scotia abaisse sa recommandation à « sous-performance de secteur ».
Gus Papageorgiou indique que le report de la famille BB10 fera que RIM ratera l’importante saison du temps des fêtes. Il ajoute en outre que plusieurs autres nouveaux appareils arriveront sur le marché au quatrième trimestre, ce qui fera paraître ses appareils actuels encore plus vieux.
À son avis plusieurs des clients actuels de l’entreprise attendaient les BB10, mais pourraient désormais migrer vers une autre plateforme.
L’analyste estime qu’il aurait aimé que la direction de RIM envisage un partenariat ou une mise en vente totale de l’entreprise. Malheureusement, précise-t-il, ça ne semble pas être le cas à court terme.
Il ne voit plus de motif de détenir le titre. Monsieur Papageorgiou croit que la société sous-estime combien pourrait lui faire mal les appareils Android à faible prix dans le marché prépayé. Il n’y a pas moyen de déterminer non plus si le Blackberry BB10 sera un « hit ».
La cible est ramenée de 12$ CAN à 6$ CAN.