Que faire avec les titres de Le Château, Cott et GLV? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Le Château (CTU.A, 1,47$) : ça va mal
Partenaires Versant fait passer sa recommandation de « neutre » à « vendre ».
Au premier trimestre, le détaillant rapporte une perte de 0,26$ par action, alors que la maison attendait une perte de 0,14$ et qu’elle avait perdu 0,12$ l’an dernier.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT
Neil Linsdell note que les revenus sont en baisse de 11,1 % sur l’an dernier et que la marge BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôt et amortissement) est à -5,5% comparativement à +1,6% l’an dernier.
Il ajoute qu’en un an les stocks ont grimpé considérablement, passant de 97M$ à 127M$. À son avis, de deux choses l’une : soit les revenus grimperont significativement dans les prochains mois (ce qu’il juge peu probable), soit les promotions augmenteront significativement et les marges s’éroderont davantage (ce qu’il juge probable).
L’analyste souligne en outre que la dette de l’entreprise va croissante et que plus de magasins seront fermés dans les prochains mois.
Il s’attend à une perte par action de 0,52$ pour l’exercice 2013 (janvier) et à une perte de 0,14$ pour 2014.
La cible est à 0,50$.
Cott (COT, 7,83$ US) : hausse de recommandation
CIBC Marchés mondiaux hausse sa recommandation à « surperformance de secteur ».
Perry Caicco indique que le week-end du jour du souvenir américain (Memorial Day) s’est déroulé sans sérieuse action sur les prix de la part des grands joueurs de la boisson gazeuse (Coke et Pepsi). Il estime probable que le week-end du 4 juillet demeurera aussi rationnel.
L’analyste précise que les grandes marques mettent depuis quelque temps davantage l’emphase sur la mise en marché que sur les prix, alors qu’elles tentent de ramener de l’enthousiasme pour leurs produits. La chose est bénéfique pour Cott, le fournisseur de marques privées.
Monsieur Caicco note en outre que l’entreprise possède une forte capacité de production pour les breuvages énergétiques aux États-Unis et que l’enthousiasme pour ces breuvages connaît une forte croissance au Royaume-Uni. Si la tendance devait traverser l’Atlantique, Cott est, à son avis, assise sur un solide potentiel de ventes.
La prévision de bénéfice 2012 passe de 0,58$ à 0,64$ US, celle 2013 grimpe de 0,78$ à 0,86$ US.
La cible est à 12$ US.
GLV (GLV.A, 2,19$) : mauvais résultats
Raymond James abaisse sa recommandation à « performance de marché ».
Au quatrième trimestre, la société rapporte une perte ajustée de 0,16$ par action alors que la maison s’attendait à un gain de 0,04$, tout comme le consensus.
Frederic Bastien note que l’écart s’explique par la division de traitement des eaux qui a livré des résultats nettement inférieurs aux attentes. Il ajoute que la situation aurait été significativement pire si la division pâtes et papiers n’avaient pas livré des résultats impressionnants.
L’analyste indique que son enthousiasme pour Ovivo (la filiale de traitement de l’eau) s’est considérablement atténué étant donné ses résultats et les difficultés de l’économie mondiale (qui se reflètent dans le carnet de commandes).
La prévision de bénéfice 2013 (mars) est ramenée de 0,35$ à 0,15$ par action. Une prévision 2014 est introduite à 0,35$.
La cible tombe de 6$ à 3,50$.