Que faire avec les titres de Banque Laurentienne, Google et Bombardier? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement.
Banque Laurentienne (LB, 50,39$) : la direction est confiante, hausse de recommandation
BMO Marchés des capitaux fait passer de « performance de marché » à « surperformance » sa recommandation.
John Reucassel souligne que l’institution a tenu sa journée des investisseurs et présenté un plan intéressant qui prévoit l’atteinte d’un rendement sur l’avoir de 15% dans les prochaines années. Le rendement est actuellement à 11%.
L’analyste souligne qu’un rendement accru sur l’avoir devrait faire grimper le titre. Il note que dans le dernier cycle la banque a affiché une forte performance en terme de croissance des bénéfices, du dividende et de marges, tout en améliorant ses ratios de capitaux.
Il ajoute que l’institution a également de bons résultats au chapitre de l’aplanissement d’enjeux liés au modèle d’affaires, notamment quant à la flexibilité de la main-d’œuvre. Elle devrait continuer à gagner en efficacité.
Il maintient cependant sa prévision 2011 à 5,10$ par action, au centre de la fourchette de 4,80-5,40$ fournit par la direction comme anticipation.
La cible passe de 51$ à 59$.
Google (GOOG, 626,77$ US) : surprises!
Hudson Square réitère une recommandation d’achat.
Au quatrième trimestre, la société rapporte un bénéfice de 8,75$ US par action, comparativement à une attente maison à 8,30$ et à un consensus à 8,17$.
La société annonce aussi que le cofondateur de Google, Larry Page, succèdera Eric Schmidt comme chef de direction de la compagnie. M. Schmidt deviendra président exécutif.
Rory Maher qualifie les résultats de solides. Il note que la saison des fêtes a fait grimper le nombre de recherche de plus de 25%, une indication que Google demeure l’outil qu’utilisent la plupart des consommateurs pour trouver de l’information en ligne, et ce malgré la croissance des réseaux sociaux.
L’analyste ajoute que les grands joueurs du commerce de détail ont misé davantage sur le commerce en ligne et accentuer leurs investissements publicitaires au cours du trimestre.
M. Maher voit un risque dans la succession à la direction en ce que monsieur Page n’a que 37 ans et devra diriger une organisation de 24 000 employés avec 30G$ US de revenus. Il ne perçoit cependant pas ce risque comme démesuré, la succession ayant apparemment été planifiée depuis un moment et M. Schmidt demeurant à proximité.
La prévision 2011 passe de 35,68$ US par action à 36,19$.
La cible demeure à 750$ US.
Bombardier (BBD.B, 5,85$) : baisse de recommandation
Raymond James ramène sa recommandation de « surperformance » à « performance de marché ».
Steve Hansen indique qu’en décembre, malgré un escompte important, les investisseurs semblait focaliser sur différents aspects négatifs tels que : 10 mois de sécheresse au chapitre des commandes de CSeries, des flux de trésorerie très négatifs depuis le début de l’année (873 M$), un bilan en détérioration, et une reprise anémique de la demande d’avions d’affaires.
Voilà maintenant que toutes ces craintes semblent avoir été balayées sous le tapis, alors que le titre est en hausse de 27,7% dans les cinq dernières semaines.
Pour être honnête, l’analyste admet que le secteur aéronautique a été en effervescence ces dernières semaines. Le trafic aérien est important, Indigo a commandé 180 Airbus Neo - incluant 150 dotés des moteurs de la CSeries -, Virgin a commandé 60 Airbus (dont 30 Neo), etc.
M. Hansen reconnaît que ces commandes pointent vers une reprise du secteur. Il note cependant que plusieurs de ces catalyseurs sont négatifs pour Bombardier. Notamment la déclaration du CEO de Virgin, David Cush, à l’effet que la CSeries était l’alternative la plus probable. Il y voit un appui marginal qui ne se transforme pas pour autant en commandes.
Dans le contexte, l’analyste estime que la marge de sécurité qu’il s’impose lorsque vient le temps d’entrer dans un titre a été considérablement réduite.
La cible demeure à 6,25$.