Que faire avec les titres de Jean Coutu, Shoppers Drug Mart et SNC-Lavalin? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Jean Coutu (PJC.A, 14,89$) : les provinces s’entendent pour réduire les prix
Valeurs mobilières Desjardins renouvelle une recommandation d’achat.
Neuf provinces canadiennes et trois territoires viennent de s’entendre pour réduire le prix de six médicaments génériques à 18% du prix du médicament original. Ces médicaments étaient payés entre 25% et 40% du prix de l’original dépendamment des provinces. Les six médicaments visés représentent 20% du total des dépenses publiques pour les médicaments génériques au Canada.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT
Keith Howlett note que le Québec ne participe pas à l’accord, mais s’attend à ce que la province se prévale d’une clause qui lui donne accès au plus bas prix payé au Canada.
Il précise que Jean Coutu a au cours des années augmenté sa part de marché et de bénéfice provenant de l’industrie générique grâce à sa filiale Pro Doc, un manufacturier générique.
L’analyste note qu’il ne s’agit pas de la première baisse de prix annoncée et que, dans le passé, Pro-Doc n’a pas souffert grâce à une croissance de ses volumes.
Monsieur Howlett s’attend cette fois à ce que la baisse ait un impact négatif sur Pro Doc. Il estime néanmoins que le redressement des résultats de Rite Aid, le géant américain de la pharmacie dans lequel Jean Coutu détient toujours une participation, vienne contrebalancer le recul de rentabilité attendu pour Pro Doc en 2014.
L’anticipation 2013 est maintenue à 1,01$ par action, celle 2014 est ramenée de 1,08$ à 1,06$.
La cible est à 16$.
Shoppers Drug Mart (SC, 41,83$) : il faudra du donnant-donnant
Raymond James réitère une recommandation « surperformance ».
Kenric Tyghe indique que la première réaction du marché face à l’entente des provinces sur le prix de six médicaments génériques a été négative, mais reflète davantage une fatigue réglementaire qu’un impact senti sur les résultats de la chaîne de pharmacies (Pharmaprix).
Il précise que le plafond moyen était au Canada de 27,92% du prix du médicament original et est désormais de 25,93%. En Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique (73,8% de l’empreinte de Shoppers), il passe de 25% à 23,6%.
L’analyste croit que les efforts pour diminuer les coûts de santé devront aussi prendre en compte les partenariats que l’on tente d’établir avec les pharmaciens de manière à augmenter leurs responsabilités. Il estime que les données fondamentales doivent pouvoir continuer à soutenir l’expansion des pharmacies dans différents services.
L’anticipation 2012 est maintenue à 2,94$ par action, celle 2013 est ramenée de 3,12$ à 3,09$ par action.
La cible est à 48$.
SNC-Lavalin (SNC, 44,03$) : la réorganisation a des odeurs d’acquisitions
Canaccord Genuity renouvelle une recommandation d’achat.
Le nouveau grand patron de SNC-Lavalin annonce une importante réorganisation de l’entreprise. Il crée notamment une nouvelle division Ressources et environnement qui regroupera plusieurs secteurs comme les mines, l’environnement et l’eau. Les observateurs estiment que cette division pourrait générer autour de 40% des revenus de SNC.
Yuri Lynk note que cette nouvelle division sera basée à Londres et qu’elle est confiée à un nouveau venu, Neil Bruce, ancien haut dirigeant de la société européenne Amec.
L’analyste croit que l’historique de monsieur Bruce en est un d’acquisitions et estime que sa nomination vient probablement indiquer que SNC se positionne pour de futures acquisitions. Il précise que Robert Card a aussi piloté dans le passé plusieurs acqusitions.
Monsieur Lynk ne croit cependant pas que des acquisitions soient imminentes, alors que les contrôles de procédés et la structure de l’entreprise sont toujours en évolution.
La cible est à 51$.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT