Au lendemain de la formation d’un comité spécial chez BlackBerry pour étudier toutes ses options de création de valeur, que faire avec le titre de la société? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
BlackBerry (BBRY, 10,78$ US): CIBC, autour de 20$ US si une offre vient
CIBC Marchés mondiaux renouvelle une recommandation «surperformance de secteur» (spéculatif).
La société annonce qu’elle a mise sur pied un comité spécial chargé d’évaluer toutes ses options.
Todd Coupland indique que contrairement à une opération stratégique du genre l’an dernier, la société note clairement cette fois la possibilité d’une vente.
Il estime que l’exposition de BlackBerry aux entreprises et aux gouvernements pourrait amener d’autres fabricants d’appareils sans-fil comme Apple ou Samsung à s’y intéresser. Des sociétés comme Amazon, Dell ou HP, qui cherchent à augmenter leur présence ou à entrer dans le sans-fil, pourraient également être intéressées. Même Facebook pourrait faire une offre, attirée par la messagerie BBM, qui pourrait être transformée en outil social.
L’analyste estime qu’une autre option à considérer est celle de Prem Watsa, qui détient autour de 11% des actions. Il pourrait avoir l’appui d’autres investisseurs comme Silver Lake Partners et le Régime de pension du Canada.
Monsieur Coupland note que sa cible sur la base des bénéfices est à 14$. En situation d’encan (comme ça l’est actuellement), il croit cependant qu’une offre pourrait atteindre près de 20$ US. Il accorde 5,86$ US de valeur aux liquidités détenues, 1,31$ au parc immobilier, environ 10$ US aux services. Aucune valeur n’est accordée à la marque, aux appareils hardware ou encore aux canaux de distribution, mais il estime qu’il y en a une.
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BlackBerry (BBRY, 10,78$ US) : Deutsche Bank, peu de probabilité de succès
Deutsche Bank Securities réitère une recommandation de vente.
Brian Modoff indique qu’il ne semble pas y avoir beaucoup d’avenues autres que celle de la vente de la société. Et même là, il dit avoir des doutes.
Certains estiment qu’une transaction similaire à celle de Dell pourrait être dans les cartons, mais l’analyste croit que, même si les ventes du fabricant de PC sont également en déclin, il a un meilleur contrôle sur ses activités que ne l’a Blackberry. Il voit beaucoup de risque à utiliser l’emprunt avec une compagnie qui ne possède pas des revenus récurrents fiables.
Monsieur Modoff ne croit pas qu’il y ait non plus beaucoup d’acheteurs pour les brevets, sinon cette option aurait déjà été exercée.
La cible est à 6$ US.
BlackBerry (BBRY, 10,78$ US) : Raymond James, entre 7 et 15$ US
Raymond James renouvelle une recommandation «performance de secteur».
Steven Li indique que Blackberry pourrait être capable de générer plus de valeur pour les actionnaires, mais qu’il faut tenir compte d’une potentielle détérioration de situation.
L’analyste estime que si un investisseur financier voit le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) croître de 6% par année dans les cinq prochaines années, il sera sans doute prêt à payer 14$ US par action. Le rendement interne serait alors de 33%.
L’investisseur qui croit que la croissance du BAIIA sera à zéro, ne pourrait cependant payer que 10,50$ US pour obtenir le même rendement.
Monsieur Li croit que dans un scénario de liquidation, avec des charges de 1G$ US, les actifs de la société pourraient valoir entre 7$ et 15$ US par action, dépendamment de la valeur que l’on accorde aux différents services.
Aucune cible n’est accolée.
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