Que faire avec les titres de Berkshire Hathaway, Colabor et GLV? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
(ST)Berkshire Hathaway (BRK.B, 97,97$ US) : l’affaire est ketchup
Barclays Capital renouvelle une recommandation « surpondérer ».
En compagnie de la partenaire 3G, la société de Warren Buffett annonce l’acquisition de Heinz pour 28 G$ US, incluant 5 G$ de dette.
Jay Gelb note que 3G, une firme d’investissement qui focalise sur les sociétés de consommation, s’occupera de superviser Heinz.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT
Il dit s’attendre à ce que Berkshire déploie entre 12 et 13 G$ US (probablement 8 G$ en actions privilégiées et 4,5 G$ en actions ordinaires).
L’analyste indique que la société a toujours à sa disposition 14 G$ US pour d’autres acquisitions. Il croyait initialement que la société d’assurance Chubb Corp. pourrait être dans la mire de Berkshire, mais cette possibilité lui semble maintenant moins probable.
Monsieur Gelb estime qu’à 19 fois le bénéfice anticipé pour 2014, la transaction se fait à un prix élevé, mais que Heinz offre un haut niveau de rendement sur l’avoir.
Il précise que le titre de Berkshire se négocie actuellement à 1,29 fois la valeur aux livres du quatrième trimestre, ce qui est près du niveau de 1,20 fois auquel l’entreprise se mettrait à racheter de ses actions.
La cible est à 105$ US.
Colabor (GCL, 7,72$) : la Caisse arrive en même temps qu’une acquisition
Valeurs mobilières Desjardins réitère une recommandation « conserver ».
La société annonce l’acquisition de certains actifs de T. Lauzon Ltd pour 15 M$. Elle annonce concurremment un placement privé de 30 M$, auquel la Caisse de dépôt et placement participe à hauteur de 15 M$. La Caisse détiendra maintenant 7% de Colabor.
Keith Howlett note que les actifs acquis sont reliés au secteur de la viande et situés à Montréal et Ottawa. Il note qu’ils permettront au distributeur alimentaire d’élargir son offre à ses clients et s’attend à ce qu’ils gagnent en rentabilité alors que le réseau de distribution de l’entreprise leur permettra d’avoir une plus grande pénétration en Ontario.
L’analyste note cependant que le bénéfice avant intérêts impôt et amortissement (BAIIA) sur lequel se fait le financement est inférieur à ce qu’il attendait. La société indique que son BAIIA du quatrième trimestre sera le même qu’en 2011, ce qui implique qu’il ramène sa prévision de bénéfice du quatrième trimestre de 0,22$ à 0,16$ par action.
L’anticipation de bénéfice 2012 passe de 0,49$ à 0,43$ par action, celle 2013 de 0,69$ à 0,48$.
Monsieur Howlett croit néanmoins que la valeur du titre devrait être maintenue par le dividende de 0,72$ par action (9,2%) - le financement privé vient réduire la dette - jusqu’à ce que les fondamentaux viennent la soutenir par eux-mêmes.
La cible est ramenée de 8$ à 7,50$.
GLV (GLV.A, 1,86$) : nuageux avec peu de percées de soleil
Banque Scotia renouvelle une recommandation « sous-performance de secteur ».
Au troisième trimestre, la société rapporte un bénéfice de 0,07$ par action.
Anthony Zicha indique qu’après ajustement, la société spécialisée dans le traitement de l’eau et les pâtes et papier rapporte plutôt des résultats qui sont à l’équilibre, sous son attente d’un bénéfice de 0,02$, mais conformes au consensus.
L’analyste croit que des enjeux opérationnels et un carnet de commandes sans élan continuent de peser sur le potentiel de croissance des bénéfices. Il s’attend à ce que le titre demeure sous pression jusqu’à ce que les marges d’exploitation s’améliorent et que le carnet grimpe. Il précise que celui-ci est en déclin depuis quatre trimestres.
L’anticipation 2013 (mars) est pour une perte de 0,07$ par action, celles 2014 pour un bénéfice de 0,08$ et celle 2015 pour un bénéfice de 0,12$.
La cible est à 2$.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT