Que faire avec les titres de Banque Laurentienne, Dorel et Maple Leaf? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement.
Banque Laurentienne (LB, 51,62$) : le potentiel semble diminuer
Financière Banque Nationale renouvelle une recommandation « performance de secteur ».
Shubha Khan indique qu’à sa dernière conférence avec les analystes la banque a réitéré son intention de porter à 15% d’ici trois à cinq ans son retour sur l’avoir (actuellement à 11,3%). Il estime que pour ce faire, il sera central pour l’institution d’améliorer son taux d’efficacité, par le biais d’un contrôle continue des dépenses, la croissance d’activités demandant moins d’investissements, et de meilleures ventes croisées de produits à frais comme les fonds mutuels.
L’analyste augmente sa prévision de bénéfice 2011 de 4,99$ à 5,19$ par action; l’anticipation 2012 passe de 5,23$ à 5,64$.
Il note cependant que le titre est en hausse de 14% depuis le dévoilement des derniers résultats, le 8 décembre. À son avis, le cours reflète maintenant correctement la capacité de la banque à relever significativement son dividende (1,44$ en 2010; 1,68$ attendu en 2011 et 2$ en 2012).
M. Khan estime que pour que le titre continue de progresser, il faudrait cependant des perspectives de bénéfices plus robustes. Or, la banque fait face à une croissance économique qui ralentit au Québec, un consommateur au crédit de plus en plus étiré et plus de compétition des rivaux.
La cible est à 55$.
Dorel (DI.B, 33,51$) : le compétiteur ralentit
BMO Marchés des capitaux réitère une recommandation « surperformance ».
Claude Proulx indique que les résultats du quatrième trimestre de Newell Rubbermaid qui permettent de constater que même si le nombre d’unités vendues dans le secteur des produits juvéniles (sièges d’auto pour enfant, poussettes, etc.) se maintient aux États-Unis, le consommateur achète des modèles à plus bas prix.
L’analyste note que la faiblesse des résultats de Newell a été contrebalancée par la force de ses résultats au Japon (où Dorel n’est pas présente) et au Brésil.
M. Proulx indique qu’il attendait des ventes de produits juvéniles stables pour le quatrième trimestre, mais que cette anticipation pourrait maintenant s’avérer optimiste.
Il maintient néanmoins sa prévision 2010 à 3,80$ par action et celle 2011 à 4,10$.
La cible est à 41$.
(ST)Maple Leaf (MFI, 11,45$) : sur les traces de Sara Lee?
Canaccord Genuity renouvelle une recommandation d’achat.
Candice Williams souligne que Sara Lee vient de faire savoir qu’elle allait se scinder en deux sociétés publiques, histoire de créer de la valeur.
L’analyste estime que l’initiative pourrait renouveler l’intérêt pour des initiatives de création de valeur chez Maple Leaf, particulièrement si West Face réussit à faire modifier le conseil d’administration de la société.
À son avis, le désinvestissement de la division Canada Bread et/ou Rothsay Rendering pourrait procurer un rendement substantiel aux actionnaires.
Madame Williams note que dans les trois dernières années, les transactions associées aux activités de boulangerie se sont en moyenne effectuées à 9,5 fois le BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôt et amortissement). Comme Canada Bread est l’un des deux seuls exploitants ayant une plateforme nationale (avec George Weston), le multiple devrait être plus important. L’analyste estime que Canada Bread est actuellement évaluée à autour de 7 fois le BAIIA.
La cible est à 17$.