Que faire avec le titre de Apple? À la suite de l’annonce de la démission de Steve Jobs comme chef de direction, voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger le cours prochainement.
Apple (AAPL, 376,18$ US) : comme pour IBM à l’époque? (Sterne Agee)
Sterne Agee renouvelle une recommandation d’achat.
Shaw Wu voit positivement l’annonce du retrait de Steve Jobs et son remplacement par Tim Cook en ce que le plan de succession est maintenant clair et dissipe potentiellement une préoccupation des investisseurs.
Il note que monsieur Cook a d’énormes souliers à chausser, mais a été préparé au rôle depuis sa nomination comme chef des opérations en 2005.
L’analyste indique que la situation lui rappelle la transition chez IBM, il y a plusieurs années, alors que Lou Gerstner, l’architecte visionnaire, avait passé les commandes à Sam Palmisano. Palmisano devait s’avérer lui aussi un remarquable leader.
Il voit Tim Cook poursuivre en appliquant la recette de Steve Jobs, qui est aujourd’hui intégrée dans la culture d’Apple. M. Wu estime en outre qu’Apple n’est pas un « one man show ».
Il recommande aux investisseurs à long terme d’être acheteur sur faiblesse. À ses yeux, Apple n’est plus seulement une compagnie qui vend des produits populaires, mais une compagnie avec plusieurs sources de revenus, comme l’illustre les plateformes Apple store et iCloud.
La prévision de bénéfice 2011 est à 26,85$ US, celle 2012 à 30$ US.
La cible est à 500$ US.
Apple (AAPL, 376,18$ US) : le départ pèsera sur les multiples (BMO Marché des capitaux)
BMO Marchés des capitaux réitère une recommandation « surperformance », mais abaisse sa cible sur le titre.
Keith Bachman estime que la démission de Steve Jobs est clairement une mauvaise nouvelle. Il note cependant que le grand patron a introduit un processus optimisé de création de produits qui est bien compris. Il ajoute qu’il a amené nombre de grands talents chez Apple, que plusieurs seniors ont quitté depuis cinq ans, mais que l’entreprise a continué à bien faire.
L’analyste ne touche pas à ses prévisions de bénéfice, mais s’attend à ce que le marché tienne compte du départ de monsieur Jobs en diminuant les multiples qu’il accorde au titre.
La prévision 2011 est à 27,70$ US par action, celle 2012 à 32,90$ US.
La cible est ramenée de 465$ US à 445$ US.
Apple (AAPL, 376,18$ US) : le retrait d’un surplomb (FBN Securities)
FBN Securities renouvelle une recommandation « surperformance », mais abaisse sa cible sur le titre.
Shebly Seyrafi indique que depuis la maladie de Steve Jobs, plusieurs spéculait qu’il devrait démissionner. L’annonce de cette démission, bien qu’une mauvaise nouvelle en soi, a ceci de positif qu’elle élimine l’incertitude quant à la succession.
L’analyste note que Tim Cook est le successeur désigné et qu’Apple conserve une direction avec une grande profondeur.
Il ajoute que les produits d’Apple continuent de faire mal à la concurrence et de gagner des parts de marché. Sprint pourrait en outre amener sur le marché la nouvelle génération de iPhone à la mi-octobre, ce qui ajouterait 5 à 7 millions d’usagers à son pronostic 2012 (108 millions d’usagers).
Monsieur Seyrafi maintient ses prévisions 2011 et 2012 à 28,64$ US et 34,98$ US par action. Il estime que les investisseurs devraient être acheteur du titre sous toute faiblesse.
La cible est cependant ramenée de 550$ à 530$ US.
Apple (AAPL, 376,18$) : que fera-t-on des liquidités? (Oppenheimer)
Oppenheimer réitère une recommandation « surperformance ».
Ittal Kidron estime que la nouvelle de la démission de Steve Jobs n’arrive pas comme une totale surprise et croit que les investisseurs se préparaient psychologiquement à la transition.
Il note que le choix de Tim Cook est le bon choix et que la route stratégique est déjà passablement bien tracée pour les deux prochaines années.
Avec le changement de direction, l’analyste s’attend à ce que les investisseurs demandent à ce que l’on examine la possibilité d’utiliser les énormes liquidités d’Apple ( 76 G$ US). Il n’est pas convaincu qu’un changement de politique surviendra, mais croit que l’introduction d’un dividende ou d’un programme de rachat d’actions serait bien reçu.
Les prévisions de bénéfices 2011 et 2012 demeurent à 28,73$ et 35,22$ US par action.
La cible 12-18 mois est à 460$ US.
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