Que faire avec les titres de Québecor, TVA et Power Corp? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Québecor (QBR.B, 47,04$): étonnant silence face à la menace Verizon
Canaccord Genuity renouvelle une recommandation d’achat.
Dvai Ghose dit toujours aimer les fondamentaux et la valeur de la société, mais s’étonne de son silence face à la menace du géant américain Verizon.
Il note que le marché semble lui aussi ne pas redouter la venue alors que le titre de Québecor est en hausse de 2% depuis le 17 juin, jour de la publication par le Globe and Mail du premier signal d’intérêt de l’américaine pour le marché canadien.
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L’analyste croit que si Verizon s’amène, elle aura le Québec dans sa mire, même si Wind et Mobilicity n’y sont pas présentes. Il précise que la province compte 25% de la population canadienne, que Montréal détient les sièges sociaux de plusieurs grandes entreprises (Air Canada, le CN, Bombardier), et que la pénétration du sans-fil sur le territoire y est plus faible que la moyenne nationale (65% à la fin de 2011 contre 77,8%, selon le CRTC).
Monsieur Ghose estime en outre que Québecor pourrait ne pas être en mesure d’acheter du nouveau spectre de 700 MHz. Quatre blocs sont disponibles. Si Verizon en achète deux et que Rogers, Telus et BCE peuvent chacune en acheter un, il n’en reste pas pour l’entreprise. Suite au rachat d’une partie de la participation de la Caisse, fait-il remarquer, les bilans de tous les télécommunicateurs sont meilleurs que celui de Québecor.
La société doit rapporter ses résultats du deuxième trimestre jeudi (8 août). L’anticipation maison est pour un bénéfice de 0,94$ par action, le consensus est à 0,88$.
La cible est à 54$.
TVA (TVA.B, 8,80$) : sous l’attente
CIBC Marchés mondiaux réitère une recommandation «performance de secteur».
Au deuxième trimestre, la société rapporte un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements de 20 M$, comparativement à une attente maison à 23 M$. Le bénéfice par action est à 0,29$ contre une attente à 0,45$.
Robert Bek estime que les revenus et les bénéfices sont légers par rapport à ce qui était attendu. Il souligne que la stratégie de télévision spécialisée continue de bien faire, alors que les revenus d’abonnements et publicitaires sont en hausse, que les activités des publications continuent de faire face à des pressions séculaires, et que les efforts de restructuration se poursuivent.
L’analyste estime que même si les télés spécialisées connaissent un momentum positif, leur contribution demeure plutôt petite. Le titre lui apparaît peu cher, mais il voit aussi peu de catalyseurs.
L’anticipation 2013 est ramenée de 0,58$ par action à 0,54$, celle 2014 passe de 0,64$ à 0,62$.
La cible est à 10$.
Power Corp. (POW, 30$) : moins bien que prévu
BMO Marchés des capitaux renouvelle une recommandation «surperformance».
Au deuxième trimestre, la société rapporte un bénéfice de 0,56$ par action, comparativement à une attente maison à 0,60$ et un consensus à 0,61$.
John Reucassel indique que les résultats sont neutres. L’écart avec son anticipation s’explique en grande partie par les pertes encaissées par la division média Square Victoria (La Presse, les journaux Gesca, le numérique, etc.).
Il évalue à 17 M$ la perte encaissée par Square Victoria au deuxième trimestre, comparativement à une perte de 5 M$ au deuxième trimestre 2012.
L’analyste abaisse son anticipation de bénéfice 2013 de 0,05$ à 2,35$ par action. L’anticipation 2014 est maintenue à 2,70$.
Il estime que Power Corp. a quelques options disponibles pour améliorer la valeur à long terme de son holding : en rachetant des actions, en éliminant la double structure de détention (Financière Power, sur la valeur de laquelle le marché applique un escompte), et en maximalisant les capacités financières et la valeur stratégique de IGM (Mackenzie, IG).
La cible est haussée de 31$ à 33$.
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