BLOGUE. À la veille de la nouvelle saison de la Ligue nationale de hockey, l'idée nous est venue de jouer au directeur général.
On a analysé une quinzaine de sociétés qui ont un lien avec le sport. Après en avoir envoyé une demi-douzaine au ballotage, neuf ont été retenues pour constituer nos trois premiers trios offensifs. Une précision avant de démarrer, il suffisait d'avoir une exposition au hockey pour être invité au camp d'entraînement. Le hockey n'est pas obligatoirement au coeur des activités.
LE PREMIER TRIO
Liquor Store (Tor., LIQ, 16,33 $)
La performance de cette société des alcools est particulièrement liée à celle des Oilers d'Edmonton et des Flames de Calgary, alors que 177 de ses 246 établissements sont situés en Alberta. Il y a de l'incertitude dans le marché du Kentucky, où Liquor Store a une douzaine d'établissements et où la concurrence s'accentue, mais le dividende de 1,08 $ (6,7 %) est relativement sûr et offre un bon rendement.
Comcast (Nasdaq, CMCSA, 44,05 $ US)
À la fois dans le câble et dans le contenu, Comcast a notamment les droits de diffusion de la LNH sur sa chaîne NBC. C'est l'une des favorites des dépisteurs, alors qu'une très grande majorité d'analystes recommandent son achat. Le consensus tend vers une progression du bénéfice par action de 15 % par année dans les trois exercices à venir. Pas une vedette, mais un bon joueur de soutien.
Bauer (Tor., BAU, 12,57 $)
Entrée en Bourse en 2011, la recrue a un bon potentiel à long terme. Son incursion dans les zones des vêtements sports, de la crosse et d'autres disciplines, se fera graduellement. Une pénalité pour «excès d'inventaires» menace cependant les résultats du prochain trimestre.
LE DEUXIÈME TRIO
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LE DEUXIÈME TRIO
BCE (Tor., BCE, 44,63 $)
C'est le copropriétaire des Maple Leafs et du CH. Il continue de donner son 5 % (de dividende), mais c'est un gros joueur assez cher payé. La Banque Scotia calcule que le titre se négocie au niveau d'avant les craintes liées à la venue de Verizon, ce qui ne laisse pas présager un potentiel explosif.
Pizza Pizza (Tor., PZA, 12,56 $)
Un joueur constant, qui est notamment présent au Centre Bell, et qui donne son 6,2 % de rendement (dividende à 0,78 $). La TD prévoit une croissance des ventes internes d'un peu plus de 3 % en 2013 et de 4 % en 2014. Pizza Pizza compte 700 établissements au Canada, mais il semble y avoir en parallèle encore de l'espace pour de l'expansion, notamment au Québec.
Sportscene (Tor., SPS.A, 6,80 $)
La société mère des restaurants La Cage aux Sports est en léthargie. Au dernier trimestre, malgré la participation du CH aux séries (il ne les avait pas faites l'année précédente), son bénéfice n'a grimpé que de 10 % à 12 % par rapport à l'an dernier (selon que l'on observe le net ou le BAIIA). Sportscene est l'élément incertain du trio. Le momentum n'y est pas, et on n'est pas sûr que le CH ira très loin en séries.
LE TROISIÈME TRIO
Molson Coors (NY, TAP, 50,20 $ US)
Le titre a vraiment failli ne pas faire le club quand on a vu que le dépisteur Standard & Poor's avait une recommandation strong sell (cible à 44 $ US). L'intégration de StarBev, en Europe, appelle à la prudence, dit-il, et le prix de la bière devrait être sous pression en Grande-Bretagne. On peut, à ses yeux, avoir de meilleurs joueurs pour le prix payé. Morningstar aime bien cependant le brasseur et estime que les ventes internes devraient croître de 3 à 4 % annuellement dans la prochaine décennie. Pendant ce temps, les marges devraient grimper de 20 % à 27 %. Sa valeur estimée est à 56 $ US.
Boston Pizza (Tor., BPF.UN, 22,31 $)
Un joueur du même calibre que Pizza Pizza, mais dont la performance est un peu plus aléatoire. La distribution est actuellement plus élevée que le bénéfice et, bien que le rendement de dividende soit de 5,4 %, les perspectives de développement semblent plus limitées.
Canadian Satellite Radio (Tor., XSR, 8,49 $)
Le hockey est un élément important de la programmation de la radio satellite. Avec plusieurs descriptions et quelques causeries. Le marché de l'automobile reprend, ce qui est une bonne nouvelle pour les ventes de radios et les abonnements. Le titre est cependant un peu cher.
L'équipe boursière fera-t-elle les séries ?
Comme pour le CH, c'est la grande question. Pas sûr. On a déjà vu une formation plus solide sur papier. Comme dirait Piton Ruel : «y'en n'aura pas de facile».
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