Que faire avec le titre de Bombardier à la suite de l’annonce de sa réorganisation? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Bombardier (BBD.B, 3,74$) : songerait-on à vendre la division des avions commerciaux?
Banque Scotia renouvelle une recommandation «performance de secteur».
La société annonce la réorganisation de sa structure organisationnelle. Elle élimine le chapeau de sa division aéronautique, rend plus indépendantes les divisions avions d’affaires et avions commerciaux, et introduit une nouvelle division qui tentera d’augmenter les revenus provenant des ventes de pièces et structures aéronautiques aux sociétés aériennes.
Turan Quettawala dit comprendre qu’environ 1800 emplois seront éliminés, ce qui pourrait conduire à des économies significatives de 150-200 M$. Il indique avoir toujours considéré qu’il y avait de la place pour rendre Bombardier plus efficace. Il note également que la direction songe à avoir des résultats détaillés pour chacune de ses divisions aéronautiques, ce que les investisseurs pourraient voir d’un bon œil.
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L’analyste se demande par ailleurs si la réorganisation et la segmentation de la division commerciale (jets régionaux, CSeries) ne suggèrent pas un changement de pensée chez les dirigeants qui entraînerait éventuellement sa mise en vente.
L’anticipation de bénéfice 2014 est pour l’instant maintenue à 0,41$ US par action, celle 2015 à 0,42$ US.
La cible est à 4,25$ CAN.
Bombardier (BBD.B, 3,74$) : un pas dans la bonne direction
BMO Marchés des capitaux réitère une recommandation « performance de marché ».
Fadi Chamoun indique que la nouvelle structure organisationnelle de Bombardier entraînera l’élimination de 1800 postes, ce qui devrait générer des économies de 130 à 180 M$ US par année. Il note que la nouvelle structure pourrait réduire la bureaucratie, faciliter la prise de décision et améliorer la reddition de compte, tous des éléments positifs.
L’analyste estime qu’une augmentation de la transparence, d’un point de vue dévoilement des résultats, pourrait s’avérer positive pour l’évaluation de la société.
Monsieur Chamoun croit que l’opération est un pas dans la bonne direction. Il précise cependant qu’elle ne diminue pas les défis auxquels fait face actuellement face l’entreprise en raison d’un haut niveau d’endettement, d’importants investissements en capital et de risque de développement.
La cible est à 4,25$.
Bombardier (BBD.B, 3,74$) : bon à long terme, moins à court terme
Desjardins Marché des capitaux renouvelle une recommandation d’achat.
Benoît Poirier voit l’annonce de la réorganisation comme étant «neutre».
Du côté positif, il souligne que la direction adopte une structure de coûts plus légère qui devrait avoir des effets bénéfiques sur la marge bénéficiaire. En postulant un salaire de 80 000$ par employé, il anticipe des économies d’environ 136 M$ par année. Il estime également que de créer trois divisions dans l’aéronautique devrait procurer plus de visibilité sur les revenus et les marges, ce qui devrait aider à mieux comprendre les catalyseurs de chacune.
L’analyste note cependant que le moment de l’annonce, qui survient quelques jours seulement avant les résultats du deuxième trimestre (31 juillet), crée de l’incertitude quant à ceux-ci. Étant donnée les défis et inquiétudes qui ont cours concernant les programmes du Learjet 85, du CSeries et du Global 7000/8000, la direction pourrait actuellement être forcée de compresser son personnel administratif pour réallouer l’argent à la production afin d’être en mesure d’atteindre ses cibles.
Monsieur Poirier s’attend à une réaction négative du titre, même si l’annonce est positive à long terme.
La cible est à 6,25$.
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