PODCAST | Le fameux néolibéralisme de Reagan et de Thatcher a «pourri» la stabilité économique et politique dans différents pays en Occident, en mettant de côté les moins bien nantis et en les poussant dans les bras des populistes.
Un peu d’histoire s’impose pour bien comprendre les racines de ce mal: après la Seconde guerre mondiale, on s’est demandé comment bloquer tant l’extrême droite que l’extrême gauche.
L’État providence est ainsi venu offrir de bons programmes sociaux et une fiscalité progressive pour atténuer les inégalités sociales.
Mais la taille de l’État a ensuite diminué avec la privatisation du commerce et des entreprises, on a beaucoup déréglementé et cela a essentiellement profité aux «mieux nantis».
Arrivent alors les Donald Trump de ce monde pour proposer des mesures populistes qui en réalité recyclent les positions socio-démocrates d’auparavant, à l’époque où ils s’intéressaient à la classe populaire. Classe qu’ils ont prétendument abandonnée.
Les dirigeants politiques ont ainsi longuement alimenté un climat d’inégalités, et par-là le populisme qui gangrène désormais les démocraties.
Des solutions existent toutefois : augmenter les impôts, redistribuer les richesses, investir dans l’éducation. Il faut une société qui combat l’insécurité économique.
Mais ce programme ne semble pas vraiment à l’agenda des élites avec les relents protectionnistes ou la concurrence fiscale que se livrent certains pays. C’est un paradoxe auquel on fait face.
Il faut dès lors des mesures structurantes pour marginaliser à nouveau les populistes. La croissance économique dépend aussi de l’éducation, de l’innovation, donc il faut être conséquent et arrêter d’accorder des privilèges à ceux qui n’en ont pas vraiment besoin.
Si on veut réduire le populisme, il va falloir en payer le prix.
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