Bien que plusieurs stratèges craignent que les cours ne s’emballent cet été parce que les faibles taux dirigent par défaut les investisseurs vers les actions et que Janet Yellen reconnaît que la Fed est mal équipée pour mâter la spéculation financière, Wall Street est loin de l’euphorie.
Le plus récent sondage mensuel des stratèges de Bank of America Merrill Lynch indique en effet qu’ils sont aussi pessimistes envers les actions qu’en 2009 et qu’en 1998.
L’indicateur du « sell-side » indique que les stratèges recommandent une répartition moyenne de 51,4 % dans les actions, le 30 juin comparativement à une proportion de 60 %, depuis 15 ans.
« Étant donné la nature à contre-courant de cet indicateur, le fait que les stratèges de Wall Street recommandent encore de sous-pondérer les actions est encourageant. Même si le S&P 500 a gagné 40 % depuis le creux du pessimisme de 2012, l’expérience passée nous indique que les marchés haussiers peuvent durer des années, après que cet indicateur ait touché le fonds », explique Savita Subramanian, stratège quantitatif, de Bank of America Merrill Lynch.
Bien que cet indicateur soit une variable quantitative parmi d’autres pour la stratège, la Bourse s’apprécie 98 % du temps lorsque la répartition moyenne recommandée en actions est au niveau actuel ou plus bas, précise Mme Subramanian.
Le rendement moyen 12 mois plus tard : 27 %.
Il faudrait que la répartition moyenne des stratèges passe à 66,2 % pour que l’indicateur envoie un signal de vente.