Les Bourses affichent une bonne dose de résilience face à l’impasse de la crise de dette européenne et le ralentissement chinois. Les analystes techniques jugent toutefois qu’il est prématuré de déclarer que la Bourse prend du mieux pour de bon.
Le faible volume de titres négociés lors des séances haussières depuis deux semaines indique que la remontée est fragile.
« Le S&P 500 a regagné le haut de sa fourchette de transactions, mais le volume s’assèche à chaque tentative de rebond. Depuis le début d’août, les séances affichant les volumes de négociations les moins élevés coïncident avec les niveaux supérieurs de 1200-1230 pour le S&P 500 », écrit Mary Ann Bartels, analyste technique de Bank of America Merrill Lynch.
Le 14 octobre, le S&P 500 a terminé la séance à son meilleur niveau depuis août, mais seulement 3,7 milliards d’actions ont été échangées. Cela ne supporte pas un mouvement haussier durable, dit Mme Bartels.
« Le S&P 500 a testé son niveau plancher d’août avec succès le 4 octobre, mais il faudra plus de temps à cet indice pour se bâtir de nouvelles fondations », ajoute l’analyste technique.
Mme Bartels avance que les tentatives de rebond reflètent surtout des achats forcés par des vendeurs à découvert que de l’argent frais qui entre dans le marché.
Les 100 titres affichant le plus de ventes à découvert ont gagné 13,9 % depuis le 3 octobre, précise-t-elle. Le S&P 500 a rebondi de 11 % depuis cette date.