Encore une fois, Martin Roberge, stratège quantitatif, de Canaccord Genuity, a vu juste avec ses trois thèmes de placement à contre-courant pour 2014.
À mi-année, un investissement dans les producteurs canadiens de pétrole lourd, les fabricants canadiens de machinerie et les fabricants américains d’équipements de télécommunications ont donné un rendement moyen de 15,3 %, depuis le début de l’année.
Depuis 2012, les choix annuels à contre-courant de M. Roberge ont procuré un rendement total moyen de 39,5 %, incluant les dividendes.
La performance la plus spectaculaire revient aux producteurs canadiens de pétrole lourd Baytex Energy (Tor., BTE), Canadien Natural Resources (Tor., CNQ) et MEG Energy (Tor., MEG), avec un gain de 34,1 %, depuis le 8 janvier.
Cette performance est soit trois fois celle de 10,4 % qu’a procuré l’indice S&P/TSX, de Toronto.
Les fabricants canadiens de machinerie Finning (Tor., FTT), Toromont Industries (Tor., TIH), Russel Metals (RUS) et Wajax (Tor., WJX) ont fourni un rendement de 6,3 %, depuis le début de l’année, positif, mais inférieur à l’indice.
Enfin, le gain moyen de 5,5 % des fabricants américains d’équipements de télécommunications, représenté par le fonds négocié en Bourse iShares North American Networking (NY, IGN), accote celui de l’indice américain S&P 500.
Deux critères à respecter
Deux critères à respecter
M. Roberge se plie à cet exercice tous les ans depuis janvier 2012, pour donner des idées fraîches de placement à ses clients institutionnels qui gèrent déjà d’importants portefeuilles déjà bien diversifiés.
Pour ses idées hors des grands courants, M. Roberge se tourne vers des secteurs impopulaires dont les perspectives ont probablement atteint le fonds du barils, ce qui leur donne un bon rapport risque-rendement.
Pour établir ses choix, le stratège utilise diverses données quantitatives qui mesurent notamment l’évaluation de secteurs par rapport à leur historique et au marché, ainsi que des indicateurs de la tendance de la demande, des stocks et des coûts de divers secteurs.
Ces thèmes à contre-courant doivent aussi rencontrer deux critères : le rebond de leur industrie procure un bon potentiel haussier et leur évaluation attrayante limite aussi le risque de pertes.
Voici les arguments avancés à l'origine par M. Roberge pour appuyer ses trois thèmes à contresens.