Le gestionnaire américain John Hussman se montre particulièrement inquiet dans son dernier blogue hebdomadaire, qui prend l’allure d’un avertissement.
« À part lors de périodes extrêmes, je n’ai pas l’habitude de gesticuler pour n’importe quel risque à court terme. Mais il est important de signaler que l’environnement actuel soulève de grandes inquiétudes », écrivait-il, à l’ouverture des marchés, le 12 décembre.
Le président de Hussman Investment Trust est rarement optimiste, mais son analyse froide et érudite des marchés financiers, lui vaut bien des adeptes.
« Le rapport risque-rendement de la Bourse vient de prendre un virage sérieusement négatif », dit l’ex-professeur d’économie et de finance internationale, à l’Université du Michigan.
S’abstenant de faire des prévisions à court terme sur le comportement de la Bourse, M. Hussman, affirme tout simplement qu’une foule d’indicateurs l’incitent à donner à ses fonds Strategic Growth et Strategic International une approche ultra-défensive, qu’il ne dévoile pas.
Son fonds Strategic Total Return ne possède aucun titre à revenu fixe de plus de trois ans et consacre 20 % de son actif aux métaux précieux, détient quelques titres de services publics et des devises étrangères (à l’exception de l’euro).
Le cumul d’une série de variables, incluant la valorisation élevée des cours, un excès de confiance de la part des investisseurs, des signaux techniques, les écarts de crédit et des indicateurs précurseurs de récession, etc, ressemble à ce qui prévalait en mai 1962, en octobre 1973, en juillet 2001 et en décembre 2007, des périodes qui ont vu des chutes rapides de 10 à 20 %.
« Nous alignons nos placements avec la lecteure des variables observables. Si ces variables s’améliorent, nous nous ajusterons. Mais actuellement, l’objectif d’éviter les pertes extrêmes domine notre analyse « écrit-il.