Les banques canadiennes, données en modèles pour leur solidité pendant la crise de 2008, sont si choyées par les investisseurs que leurs titres sont les plus chers depuis 2006, rapporte Bloomberg.
L’indice bancaire canadien affiche en effet une évaluation supérieure de 32 % à celle de l’indice bancaire mondial Morgan Stanley.
En mai 2009, la valorisation des banques canadiennes était 30 % inférieure à l’indice bancaire mondial. En août 2010, les banques canadiennes avaient une valeur égale à celle des banques du monde.
« Les banques canadiennes méritent d’être mieux valorisées que leurs semblables, mais je crois que leur survalorisation a atteint un sommet. Elles bénéficient encore de l’auréole de leur performance en 2008, mais ça pourrait devenir dangeureux », a déclaré Stephen Lingard, directeur de la recherche chez Franklin Resources, à l’agence Bloomberg.
En d'autres mots, plus leur évaluation dépasse celle de leur industrie, moins leurs titres peuvent bien jouer un rôle refuge.
Par rapport à leur valeur comptable, les banques canadiennes sont deux fois plus chères que les banques américaines et trois fois plus chères que les banques européennes.
Certains financiers préfèrent donc miser sur le potentiel d'un retour à une rentabilité plus normale des banques américaines, d’ici deux ou trois ans. C’est le cas de Chris Wain-Lowe, de la firme ontarienne Portland Investment Counsel
Pour sa part, Anil Tahiliani, de McLean & Partners, s'attend à ce que les banques canadiennes conservent leur prime d’évaluation, parce qu’elles sont peu exposées à l’Europe.
Les banques canadiennes ont perdu 2,3 %, jeudi le 23 septembre, par rapport à une chute de 2,7 % pour l’indice bancaire américain KBW.