Que faire avec les titres de GLV, Constellation Software et Enghouse Systems ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
GLV (GLV.A, 2,70 $) : le redressement progresse lentement
Le redressement du fournisseur de solutions technologiques pour le traitement de l’eau progresse, mais il faudra encore du temps pour que les investisseurs gagnent confiance envers la réussite des mesures pour améliorer la rentabilité, dans une conjoncture exigeante en Ontario, en Asie et en Europe.
En conséquence, Damir Gunja de TD Valeurs mobilières, maintient son cours-cible de 3 $ et reste neutre envers le titre.
Pierre Lacroix, de Valeurs mobilières Desjardins, est plus indulgent que son collègue et s’attend à ce que GLV s’apprécie en Bourse à mesure que la société démontrera qu’elle peut dégager des marges d’exploitation de 6 à 8 % sur une base régulière, au cours des prochains trimestres.
Il se dit encouragé par la hausse de 7 % des commandes en carnet, à 380 millions, au quatrième trimestre. Il s'agit des meilleures commandes en cinq trimestres.
La société embauche aux États-Unis et en Grande-Bretagne pour rafler des contrats d’entretien.
« Les dirigeants semblent de plus en plus confiants que le pire est passé et que ses problèmes d’exploitation ne se répéteront pas en 2014 » , écrit-il.
Sans les coûts de restructuration, sa division de solutions pour l’eau Ovivo a amélioré ses marges, du troisième au quatrième trimestre. Ovivo a vendu ses activités dans les domaines des déchets et de l'énergie.
Quant à la division d’équipements pour les papetières, elle devrait renouer avec un bénéfice d’exploitation historique de 15 millions de dollars à partir de l’an prochain, promet la société.
M. Lacroix maintient son cours-cible de 3,75 $.
Anthony Zicha, de Banque Scotia, hausse son cours-cible de 2,50 à 3 $ parce que les contrats moins rentables de sa division Ovivo achèvent. Il prévoit un bénéfice de 0,21 $ en 2014 et 0,12 $ par action en 2014, par rapport à une perte de 0,09 $ en 2012,
Constellation Software (Tor., CSU, 147,37 $) : son plus gros achat majeur
Constellation Software (Tor., CSU, 147,37 $) : son plus gros achat majeur
L’acquéreur en série prend une autre grosse bouchée et perce le marché américain des logiciels de gestion du secteur de la santé, en avalant l’Américaine QuadraMed, pour 80 à 100 millions de dollars américains
Il s’agit de la plus grosse transaction de son histoire.
Quelque 70 % des revenus de QuadraMed sont de nature récurrente, précise Stephanie Price, de CIBC, qui fait passer son cours-cible de 127 à 150 $.
QuadraMed, qui compte 300 clients, ajoutera 10 % aux revenus de Constellation.
La société ontarienne paie un multiple d’environ 7 fois le bénéfice d’exploitation pour QuadraMed, alors que sa propre action se négocie à un multiple de 17 fois le sien.
« Nous aimons la stratégie de la société, mais son avancée boursière limite le potentiel », note-t-elle. So titre a explosé de 500 % depuis cinq ans.
Une coqueluche techno en Bourse, Constellation vaut trois fois ses revenus.
Constellation Software accélère comme prévu la taille de ses achats, ayant bouclé 180 millions de dollars d’acquisitions depuis le début de l’année, par rapport à 141 millions en 2012.
Enghouse Systems (Tor., ESL, 23,22 $) : le pipeline d’acquisitions bien rempli
Enghouse Systems (Tor., ESL, 23,22 $) : le pipeline d’acquisitions bien rempli
Le sixième plus important fournisseur de logiciels en Bourse au Canada a les moyens financiers et les occasions pour conclure d’autres acquisitions ciblées.
L’an dernier, la société a conclu des acquisitions totalisant 32 millions de dollars. En 2013, Enghouse a déjà réalisé des achats de 17 M$ et devrait en boucler un total de 37 M$ en 2013 et 30 M$ en 2014, prévoit Scott Penner, de TD Valeurs mobilières.
Enghouse dispose de 80 millions ou 3 $ par action de liquidités. Elle dégagera des flux de trésorerie de 27 M$ par année et 50 m$ un an plus tard, précise l’analyste.
Il recommande l’achat du titre pour lequel il prévoit un gain de 18 %.