L’indice américain qui prend le pouls du secteur manufacturier ISM risque fort de décevoir de nouveau le 1er juillet, et à s’ajouter à la longue liste d’indicateurs de ralentissement économique, prévoit l’équipe d’analystes quantitatifs de RBC Marchés des capitaux.
Cela pourrait prolonger le déplacement des investisseurs vers les industries les plus stables de la Bourse, un mouvement qui débute normalement lorsque l’ISM atteint une pointe, dans un cycle économique. L’ISM américain a atteint son apogée en février dernier, devançant les mauvaises données économiques plus récentes.
RBC s’attend à ce que les industries les plus sensibles à l’activité économique voient leurs prévisions de bénéfices abaissées. Chaque point de pourcentage de moins au produit intérieur brut américain soustrait 3,5 % des prévisions de bénéfices des entreprises de l’indice S&P 500, mais ampute 8 % de celles du secteur des matériaux, par exemple.
Au Canada, les secteurs moins dépendants de l’activité économique - la santé, les télécommunications, la consommation de base et la finance - performent mieux en Bourse au cours des neuf mois après la pointe de l’indice ISM, précise RBC.
Plus important encore, lorsque l’ISM faiblit, les titres affichant les bénéfices les plus prévisibles dans le temps, se comportent mieux que la Bourse dans son ensemble, les investisseurs se réfugiant dans des titres sans histoire.
Voici une brochette de 15 titres canadiens en tête de leur classement de prévisibilité :
Société, symbole, Croissance prévue des bénéfices sur un an
Banque Nationale, NA 7,2 %
Canadian Western Bank, CWB 4,0 %
Banque Laurentienne, LB 6,9 %
Enbridge, ENB 10,2 %
Tim Hortons, THI 18,2 %
Astral Media, ACM.A 5,1 %
TransCanada, TRP 10,8 %
Corus Entertainment, CJR.B 10,5 %
BCE, BCE 6,6 %
Great-West Lifeco, GWO 17,5 %
Banque Scotia, BNS 13,0 %
Stantec, STN 5,9 %
Fortis, FTS 2,2 %
Saputo, SAP 15,1 %
Metro, MRU.A 7,9 %