BLOGUE. Les fournisseurs de télécommunications ont nettement surpassé leurs cousines en Bourse, les fournisseurs d’électricité, depuis décembre 2010. Cette performance supérieure devrait se poursuivre, prévoit l’équipe quantitative de RBC Marchés des capitaux.
Malgré des caractéristiques similaires, les fournisseurs de télécommunications (BCE, Telus et Rogers) se sont appréciés de 25 % depuis le début de 2011, tandis que les fournisseurs d’électricité (Fortis, TransCanada, TransAlta) ont perdu 1 % de leur valeur.
Pendant cette période, l’indice S&P/TSX a cédé 9 %, tandis que le rendement des obligations canadiennes de dix ans est passé de 3,1 à 1,8 %.
Pourquoi un tel fossé ? Les fournisseurs de télécommunications ont accru leurs bénéfices à un rythme annuel de 18 % depuis décembre 2010, comparativement à un recul de 4 % pour les fournisseurs d’électricité, précise Kien Lim, analyste quantitatif de RBC.
Les investisseurs prudents devraient donc continuer à allouer plus de leur capital à la première industrie qu’à la deuxième, fait valoir Myles Zyblock, stratège institutionnel en chef, chez RBC, dans un rapport.
En un mot, les fournisseurs de services de télécommunications offrent à la fois une évaluation plus attrayante et de meilleures perspectives de croissance que leurs cousines, ajoute M. Lim.
Les titres de télécommunications s’échangent en effet à un multiple de 13,7 fois leurs bénéfices prévus dans 12 mois, par rapport à un multiple de 19,9 fois pour les fournisseurs d’électricité.
Les fournisseurs d’électricité se négocient à leur plus fort multiple en 30 ans, tandis que l’évaluation des fournisseurs de télécommunications en Bourse demeure dans leur moyenne historique.
« Les fournisseurs de télécommunications offrent l’un des meilleurs profils de croissance à bon prix de l’indice S&P/TSX 60, des 60 plus importantes valeurs boursières de la Bourse de Toronto », écrit M. Zyblock.
En revanche, l’évaluation des titres des fournisseurs d’électricité par rapport à la croissance de leurs bénéfices, les classe dans le peloton arrière du S&P/TSX 60.
« Tant que les taux resteront faibles au Canada, ces deux secteurs devraient faire mieux que l’indice du marché. Toutefois, les fournisseurs de télécommunications devraient mieux performer » , conclut M. Zyblock.