BLOGUE. Les perspectives pour les Bourses canadienne et américaine s’améliorent, mais une certaine dose de prudence est encore de mise, fait valoir le stratège institutionnel en chef de RBC Marchés des capitaux, Myles Zyblock.
Il conseille à ses clients de faire plus de place aux actions qu’avant en portefeuille, sans toutefois les surpondérer dans leur répartition d’actif respective, pour les prochains mois.
Qu’est-ce qui provoque ce réchauffement envers les actions canadiennes et américaines ?
Un indicateur de RBC qui prend le pouls du cycle économique prend du mieux, depuis trois mois.
L’amélioration récente des demandes d’assurance-chômage et des indices des directeurs d’achat des secteurs manufacturiers et des services aux Etats-Unis, qui composent l’indicateur de RBC, indique que l’économie approche d’un creux de vague.
De plus, les indicateurs de croissance en Europe et en Asie, les fameux indices PMI des directeurs d’achat, se stabilisent.
Un peu plus de la moitié (52 %) de 33 indices PMI manufacturiers mondiaux se sont améliorés en septembre par rapport à août, note M. Zyblock.
De plus, le nombre de pays affichant une contraction de leur secteur manufacturier diminue : 61 % des 33 indices PMI étaient inférieurs à 50, en septembre, par rapport à une proportion de 67 % en août.
Quelque 60 % de ces indices mondiaux PMI du secteur des services se sont aussi améliorés entre août et septembre.
Le troisième élément déclencheur : l’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale est sur le pilote automatique, ce qui diminue les tensions sur le système financier et favorise un environnement propice à la croissance économique.
« Tout ce contexte suggère que les bénéfices des entreprises du S&P 500 pourraient rebondir au cours des deux prochains trimestres, après avoir connu baisse mineure au troisième trimestre qui vient de clore », fait valoir M. Zyblock.
Encore trois facteurs de risque
Trois facteurs de risque
Le stratège de RBC préconise une répartition encore neutre envers les actions, en raison des facteurs de risques qui planent à court terme.
Une impasse politique à Washington pourrait acculer les Etats-Unis à un mur budgétaire, à la fin de 2012.
La crise de dettes souveraines en Europe et de solvabilité des banques en Espagne, n’est toujours pas résolue.
De plus, la Bourse s’est appréciée avec vigueur depuis deux mois et le mouvement haussier pourrait perdre de son élan, faute de nouveaux acheteurs.
Au Canada, M. Zyblock préconise les secteurs industriel, financier et des télécommunications.
Aux Etats-Unis, il préfère ceux de la santé, de la consommation essentielle et de la technologie.