Les États et les municipalités américaines feront un retour économique bienvenu en 2014.
Alors que leurs mesures d’austérité avaient soustrait au moins 0,5 % du produit intérieur brut à leurs pires moments en 2010-11, les gouvernements locaux contribuent déjà un timide 0,2 % au PIB.
Ça paraît bien peu, mais cette contribution marque tout un renversement, explique Pierre Lapointe, stratège de Pavilion Corp.
Les revenus des gouvernements locaux se stabilisent et augmentent dans certains cas grâce aux recettes que procurent les taxes sur le revenu et à la consommation. La hausse des prix résidentiels augmente les taxes foncières qu’ils récoltent.
Quelque 356 des 363 municipalités américaines prévoient croître cette année, alors que l’économie du quart d’entre elles s’est contractée, en 2013, rapporte IHS Global Insight, dans un rapport commandé par le U.S. Conference of Mayors.
Quelque 340 d’entre elles croîtront de plus d’un pour cent en 2014, le double de leur nombre l’an dernier.
Timidement, certaines villes recommencent à réembaucher des policiers et des pompiers qu’ils avaient mis à pied pendant la récession, a aussi indiqué Scott Smith, président du regroupement des municipalités, à l’agence Bloomberg.
Réduction de taxes en vue
Réduction de taxes en vue
D’autres bonnes nouvelles pointent à l’horizon puisque certains États envisagent même de réduire certaines taxes pour stimuler leur économie locale.
Le Michigan envisage d’utiliser un surplus d’un milliard de dollars américains prévu d’ici 2015 pour réduire le taux des impôts sur le revenu de 4,25 à 3,9 %.
Le gouverneur de la Floride, Rock Scott, propose des réductions de taxes de 500 millions de dollars américains, après avoir dégagé un surplus de 2,5 milliards, en 2013.
Au Minnesota, le gouverneur Mark Dayton veut aussi consacrer la moitié d’un surplus de 825 millions de dollars américains à des baisses de taxes sur le revenu. Sa voisine, le Wisconsin veut l’imiter.
Dans l’État de New York, le gouverneur Andrew Cuomo veut aussi puiser dans un surplis projeté de 2 milliards de dollars américains, pour diminuer le taux global de taxe sur le revenu et éliminer celui pour les entreprises manufacturières.
M. Lapointe espère que certains états choisiront aussi de réinvestir dans leurs infrastructures. Ces dépenses se contractent depuis 2009.