L’été frappe à nos portes et les marchés boursiers semblent déjà partis en vacances.
De mauvaises données économiques aux Etats-Unis, des prises de profits par les investisseurs désireux de préserver leurs gains et une pénurie de nouveaux acheteurs provoquent en effet six semaines de baisses pour le S&P 500 américains.
Malgré l’inquiétude que suscite un telle séquence de reculs, le S&P 500 n’a perdu que 7 % de sa valeur, par rapport au sommet récent de 1370 atteint le 2 mai, note Bespoke Investment Group.
Lors des seize précédents épisodes de six semaines de recul depuis 1928, le recul moyen avait été de 10,5 %, précise cette firme.
L'été dernier, le Dow Jones avait perdu 17 % entre la fin d'avril et le début de juillet parce que les investisseurs craignaient une rechute en récession. À l'époque, l'économie américaine perdait encore des emplois, rappelle Pierre Lapointe, stratège mondial de Brockhouse Cooper.
Sept semaines de recul sont encore plus rares, note Bespoke. On en dénombre seulement trois, en 1970, en 1980 et en 2001. La dernière fois que le S&P 500 a reculé sept semaines consécutives, en mars 2001,cet indice a perdu 6,7 %, durant la septième semaine.
Malgré tout, cette firme de recherche ajoute que même après son repli de 7 %, le S&P 500 n’a pas encore brisé la tendance haussière des deux dernières années.
Même si le S&P 500 reculait sous les points d’appui de 1230 et 1250 points, la baisse de cet indice resterait inférieur au seuil officiel d’une correction, de 10 %.
« Les pessimistes ont le haut du pavé depuis le début du mois de mai, ils ont beaucoup à faire pour briser ce mouvement haussier », conclut Bespoke Investment Group.
Malgré le ralentissement de la cadence économique, M. Lapointe ne croit pas qu'une nouvelle ronde de rachat d'obligations par la Réserve fédérale soit nécessaire, parce que l'inflation a remplacé le risque de déflation de l'an dernier.