L’économie et la santé des finances canadiennes se portent mieux qu’au sud de la frontière nous répète-t-on souvent pour mettre en relief la position enviable des Canadiens.
Pourtant, à en juger par les résultats du deuxième trimestre fournis par les sociétés canadiennes, il n’y a pas lieu de pavoiser.
Les résultats de plusieurs entreprises sont décevants, avant même de connaître les effets qu’aura éventuellement la plus récente chute boursière sur la confiance.
Quelque 80 % des 260 entreprises de l’indice S&P/TSX ont rapporté leurs résultats à ce jour : 45 % d’entre elles ont rencontré les attentes des analystes et 41 % ont raté la cible. Dans les deux cas, il s’agit d’un bilan inférieur à la moyenne historique.
Au chapitre des revenus, la moitié des entreprises font mieux que prévu, la moitié font pire. À titre comparatif, aux Etats-Unis, 71 % des entreprises de l’indice S&P 500 ont rapporté des bénéfices supérieurs aux prévisions, au deuxième trimestre. Nul doute que le dollar faible a certainement donné un coup de pouce aux multinationales.
En revanche, le huard fort a nui aux exportateurs et aux producteurs de ressources canadiens.
Au cours des derniers jours, nous avions dénombré une vingtaine d’entreprises canadiennes ayant soit publié des bénéfices inférieurs aux prévisions, ou ayant prévenu de perspectives moins reluisantes au cours des prochains trimestres.
Les analystes ont donc passé les dix derniers jours à réduire leurs estimés trop optimistes, ainsi qu’ à diminuer les cours-cibles des entreprises qu’ils suivent.
Une consolation : les titres des fautives ont déjà réagi en Bourse et les attentes envers elles sont plus réalistes.
Gauloises américaines : Mea Culpa
Il n’y a plus que quatre entreprises américaines méritant la cote de première qualité triple A de l’agence de notation Standard & Poor’s : Automatic Data Processing, ExxonMobil, Johnson & Johnson et Microsoft.
General Electric, Berkshire Hathaway et Pfizer ont perdu leur cote AAA dans la foulée de la crise financière de 2008.
Dans les années 1980, ces forteresses américaines dénombraient 60, selon Business Insider.