L’indice Dow Jones a effacé les pertes subies depuis le début de l’année grâce à trois semaines de gains ; l’indice S&P 500 vient de compléter sa meilleure semaine depuis juillet 2009, avec un gain de 6 %.
Cet indice phare a récupéré presque toutes les pertes survenues après la décote de crédit des Etats-Unis.
Propulsé par ses vedettes Apple et Google, le Nasdaq a connu sa meilleure semaine depuis mars 2009, soit tout près du creux boursier de la crise de 2008. Il a gagné 7,6 % cette semaine et 10,5 % depuis le début d’octobre.
La raison, puisqu’il en faut une : un nouvel espoir que les bonzes du G-20 s’entendent pour mettre à flot les banques européennes aux prises avec des obligations souveraines dépréciées, au cours de la fin de semaine.
Aussi, l’indice de surprise économique Citigroup, qui mesure l’écart entre les données économiques et les prévisions, est aussi redevenu positif pour la première fois depuis le 3 août, date à laquelle le S&P 500 a touché un sommet de près de trois ans, rapporte Bloomberg.
En d’autres mots, la récession américaine appréhendée n’est pas pour demain, mais le danger n’est pas encore écarté.
Malgré son rebond de 14 % depuis le 4 octobre, le S&P 500 n'a pas réussi à franchir le plafonds de 1230 de son récent tunnel de négociations, note Bespoke Investment Group.
Tony Crescenzi, gestionnaire du plus important gestionnaire d’obligations au monde, Pimco, compare le couloir de négociation dans lequel la Bourse américaine est coincée à un purgatoire. Le S&P 500 vivote entre 1074 et 1230 depuis le 5 août.
Le S&P 500 a atteint 1224,61 en cours de séance le 14 octobre, un niveau supérieur aux tentatives de reprise antérieures, en août et septembre. Ça ne suffit pas pour convaincre M. Crescenzi que la remontée sera durable.
« Les plus récentes données économiques justifient un retour de la Bourse dans le haut du couloir dans lequel elle évolue depuis août, car le risque d’une récession imminente diminue. Par contre, le risque que les politiciens et les grands argentiers déçoivent encore les investisseurs est encore bien présent, laissant la Bourse coincée dans son purgatoire ", dit-il