BLOGUE. Pour que le S&P 500 et les Bourses mondiales poursuivent sur leur élan estival, il faudra plus que les espoirs de nouveaux rachats d’obligations aux États-Unis et de baisses de taux en Chine.
Il faudra voir les indices manufacturiers un peu partout dans le monde cesser de reculer et reprendre du poil de la bête, et déclencher un rebond des prévisions de bénéfices pour que les investisseurs restent en mode achat, fait valoir Vincent Delisle, stratège chez Banque Scotia.
Après tout, depuis le 1er juin, l’indice MSCI Monde a déjà grimpé de 11 % et les matières premières, de 15 %.
« Une stabilisation des indices PMI (Purchasing Managers Index) est un impératif pour soutenir le nouvel appétit du risque des investisseurs et pour faire remonter les taux d’intérêt », écrit-il, dans un bulletin hebdomadaire.
M. Delisle attend le signal que les indices manufacturiers toucheront un plancher au troisième trimestre pour miser davantage sur des secteurs et des titres plus cycliques, au deuxième semestre de 2012.
Pour l’instant, le recul des prévisions de bénéfices s’intensifie.
Depuis trois mois, les prévisions de bénéfices prévus dans 12 mois ont reculé de 3,4 % pour les entreprises du S&P 500, de 8 % pour celles du S&P/TSX et de 4,2 % pour celles de l’indice MCSI Monde.
La hausse des Bourses tient donc surtout à une expansion des multiples d’évaluation, qui elle provient des espoirs de mesures de relance imminentes aux Etats-Unis, en Chine et en Europe.
« De nouvelles mesures de détente monétaires sont favorables aux actions et aux industries cycliques, mais une reprise des indices manufacturiers fournirait de bien meilleures fondations pour soutenir l’appétit du risque des investisseurs », conclut M Delisle.