En réduisant le taux de financement des banques européennes, leur taux directeur ou encore le ratio de réserve des banques, dans le cas de la Chine, les banques centrales du monde gagnent du temps jusqu’à ce que les gouvernements instaurent des solutions plus concrètes pour régler la crise des dettes souveraines, en Europe.
« Une nouvelle phase d’assouplissement monétaire s’enclenche et devrait soutenir les actions », croit Martin Roberge, stratège quantitatif, de Canaccord Genuity.
À son avis, la chute des cours de novembre et celle de l’Action de Grâce américaine, ainsi que celles qui suivront d’autres déceptions en Europe, sont de simples mouvements de repli à l’intérieur d’un marché baissier qui tire à sa fin.
« Les actions connaîtront une réelle poussée seulement lorsque la Banque Centrale Européenne pourra agir comme un véritable banquier d’urgence », écrit-il.
L’analyse de six variables pendant les mouvements de repli des Bourses indique que les investisseurs n’ont pas encore perdu leur appétit du risque.
Notamment, les placements « risqués » tels que la Bourse de croissance TSX, et les Bourses des marchés émergents tiennent le coup, depuis octobre.
L’écart de rendement entre les obligations de société et gouvernementales est aussi relativement stable, ce qui veut dire les investisseurs ne craignent pas une détérioration majeure de la santé financière des sociétés.
L’indice de volatilité VIX reste aussi inférieur à sa moyenne de 34, des 50 derniers jours.
Enfin, un indicateur économique avancé (à diffusion) des 35 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est repassé au- dessus de sa moyenne des neuf derniers mois, une tendance qui présage une performance supérieure des actions, par rapport aux obligations.
« L’économie mondiale n’est pas sortie du bois. Les gouvernements auront aussi de multiples occasions de nous décevoir. Malgré tout, nos indicateurs nous disent que les replis peuvent servir à se déplacer des obligations aux actions », écrit le stratège.
Il suggère donc de surpondérer légèrement les actions en portefeuille, à court terme.