Pendant que les hedge funds vendent leurs titres chouchous du web et de la biotechnologie pour colmater un premier trimestre pauvre en rendement, le stratège américain de RBC renouvelle sa cible de 2075 pour le S&P 500, d’ici la fin de l’année.
Dans sa mise au point printanière, Jonathan Golub, explique comment l’indice américain pourrait s’apprécier d’encore 12 %, d’ici la fin de l’année, question de remettre les pendules à l’heure.
Voici ses principaux arguments :
Les revenus et les bénéfices profiteront du rebond économique
Une hausse des revenus, des marges et des multiples d’évaluation, ainsi que les rachats d’actions, devraient nourrir une hausse de 8% des bénéfices des entreprises du S&P 500 et de 9 %, en 2015.
La cadence du produit intérieur brut (PIB) américain devrait rebondir de 1,8 % au premier trimestre à 2,9 % pour l’année 2014. Ce rythme est le double de celui de 2013.
Chaque amélioration d’un pour cent du PIB américain ajoute 2,5 % à la croissance des revenus et 6 % à la croissance des bénéfices, précise M. Golub.
« Nos données indiquent que ce potentiel n’est pas encore incorporé dans les prévisions de bénéfices des analystes, qui sont figés par les orientations prudentes qu’ont fourni les dirigeants pendant l’hiver polaire », ajoute le stratège.
Les bénéfices continueront à surpasser les prévisions comme ils l’ont fait à tous les trimestres depuis 2009.
Les taux et l’évaluation ne sont pas des obstacles
Les taux et l’évaluation ne sont pas des obstacles
La reprise économique demeure tout de même la plus faible depuis la Deuxième Guerre mondiale, ce qui devrait prolonger la politique des bas taux de la Réserve fédérale, bénéfique aux actions.
L’évaluation actuelle des actions américaines, de 15,3 fois les bénéfices prévus dans 12 mois, n’est pas un obstacle à d’autres gains.
Ce multiple d’évaluation légèrement au dessus de sa moyenne à long terme de 14,1. De plus, ce multiple est encore très loin du zénith de 24 fois des 40 dernières années.
De plus, les actions s’apprécient lorsque les taux remontent, tant le taux repère de dix ans reste sous 4,5 %.
Le multiple d’évaluation du S&P 500 pourrait très bien augmenter jusqu’à 17 fois, si l’on se fie à d’autres périodes d’inflation aussi modeste.
« L’impact de la remontée des taux devrait être mineure parce que les entreprises ont déjà bouclé leurs emprunts à long terme », ajoute le stratège.
M. Golub rappelle aussi qu’après une année exceptionnelle comme 2013, la Bourse s’apprécie en moyenne de 14 %.