BLOGUE. Le producteur d’énergie renouvelable Brookfield Renewable Energy Partners (Tor., BEP.UN, 29,10 $), un géant dans son industrie, a choisi le Brésil comme terre d’accueil pour acquérir et exploiter des installations de production d’électricité.
Le potentiel de cet énorme pays qui accueillera la Coupe du Monde en en 2014 et les Olympiques en 2016, a tourné les yeux de bien des investisseurs vers Brookfield Renewable Energy.
Le Brésil représente 13 % de la capacité totale de génération d’électricité de Brookfield (4 800 MW) et il lui fournit 26 % de son bénéfice d’exploitation, précise Sean Steuart, de TD valeurs mobilières.
Or, le Brésil propose de réduire de 20 % des tarifs d’électricité, dans une série de mesures pour soutenir son économie.
L’impact financier sur Brookfield est mineur disent trois analystes, en raison de la nature des contrats à long terme des concessions de la société de ce pays et la taille de la société (revenus de 1,5 G$).
Quelque 86 % des concessions de Brookfield au Brésil bénéficient de contrats qui expireront dans plus de 17 ans.
Néanmoins, la stratégie de Brookfield au Brésil reposait sur une hausse de la demande et des tarifs d’électricité.
Juan Plessis, de Canaccord Genuity, prévoit désormais une baisse de 15 % des tarifs à l’échéance des contrats qui prennent fin en 2014 (28 %) et en 2015 (20 %).
Il est aussi possible que le gouvernement brésilien décide de reprendre sous son aile des concessions qu’il a octroyé à leur échéance ou de les remettre aux enchères, explique aussi M. Plessis.
« Ces réformes pourraient tempérer l’intérêt de Brookfield pour le Brésil comme plateforme de croissance », écrit M. Steuart, qui recommande de conserver le titre et maintient son cours-cible de 32 $.
Pour sa part, M. Plessis, de Canaccord Genuity, réduit son cours-cible de 30 à 29 $.
Anthony Sze, de la Financière Banque Nationale, recommande plutôt d’acheter le titre de Brookield s’il faiblissait sous 27 $.
CML Healthcare se recentre
CML Healthcare se recentre
L’ex-coqueluche parmi les fiducies de revenu CML Healthcare (Tor., CLC, 8,69 $) recentre ses efforts sur ses 115 laboratoires de tests diagnostiques, dans l’espoir de contrer les pressions exercées par les suppressions budgétaires du gouvernement ontarien, en particulier.
CML dépend des gouvernements pour 95 % de ses revenus. Les restrictions budgétaires de plusieurs d’entre eux font en sorte qu’ils réduisent notamment le taux de remboursement pour les tests d’imagerie médicale, l’autre division de CML
Même les employeurs cherchent à réduire le coût des réclamations des régimes collectifs.
Au lieu de profiter de revenus stables et de la croissance propre au vieillissement de la population, comme le faisaient miroiter les financiers conquis au zénith de la popularité de CML comme fiducie en 2007, la société doit combattre des revenus en déclin.
CML a confié cette tâche à un nouveau président et à deux autres nouveaux hauts dirigeants.
Les analystes se demandent si le recentrage sera suffisant pour permettre à la société de distribuer la quasi-totalité de ses flux de trésorerie en dividendes (0,75 $ par action, pour un rendement de 8,4 %).
La leçon
Qu’ont en commun ces deux entreprises ? Quelle leçon l’investisseur peut-il en tirer ?
Il ne faut jamais payer une prix enflé pour un titre, même si son industrie ou son mode de fonctionnement apparaissent stables, ou même si le gouvernement est son principal client.
Dans le parcours de toute entreprise, il y a des événements externes inattendus qui peuvent changer la donne. Les gouvernements changent souvent les règles du jeu, entre autres. La prudence est bonne conseillère.
Contrairement à Brookfield Renewable Energy Partners, l’action de CML est déjà bien loin (49 %) de son sommet de novembre 2007, puisque ses revenus déclinent depuis 209.