BLOGUE. Le stratège en chef de BMO Marchés des capitaux, Brian Belski, affirme qu’il est temps d’encaisser des gains dans le secteur de la consommation discrétionnaire et de faire plus de place en portefeuille pour le secteur industriel.
Cette recommandation s’adresse à ses clients institutionnels qui se déplacent d’un secteur à l’autre selon les perspectives économiques.
Même si ce genre de déplacement tactique est moins approprié pour les investisseurs individuels, l’exercice permet de comparer les mérites d’investissement de deux secteurs américains, mal représentés à la Bourse canadienne.
Voici les arguments de M. Belski.
Depuis le creux du S&P 500 en mars 2009, la performance du secteur de la consommation discrétionnaire, qui inclut autant les détaillants que les fabricants d’autos, a surpassé celle du secteur industriel de 25 %. Cet écart n’a jamais été aussi grand.
Les titres du secteur discrétionnaire continuent de s’apprécier, malgré un ralentissement marqué de la croissance des ventes au détail. Ce n’est pas durable, estime M. Belski.
À l’inverse, le secteur industriel n’a pas encore réagi à la nouvelle faiblesse du dollar américain, qui pourtant gonflera les revenus et les bénéfices que les acteurs industriels sont nombreux à rapporter de l’étranger.
Lors des quatre autres occasions pendant lesquelles le secteur discrétionnaire a surpassé le secteur industriel (en 1993, 1999, 2003 et 2007), le secteur industriel a connu la meilleure performance, au cours des 12 mois suivants, de 13,4% en moyenne.
Plus pour son argent dans le secteur industriel
Les titres de la consommation discrétionnaire sont aussi chèrement évalués par rapport à la croissance prévue de leurs bénéfices. Pourtant, le taux de croissance de leurs bénéfices sont similaires.
Ainsi, les titres de la consommation discrétionnaire se négocient à un multiple de 15 fois leurs bénéfices prévus pour 2013, dont la croissance prévue est estimée à 15 %.
À titre comparatif, le secteur industriel se négocie à un multiple de 12,4 fois les bénéfices projetés en 2013, dont la croissance prévue est estimée à 11 %.
L’écart d’évaluation de 20 % entre les titres de la consommation discrétionnaire et ceux du secteur industriel est nettement au dessus de la moyenne historique de 14 %.
Les titres du secteur industriel affichent le rendement de dividende, de 2,5 %, le plus élevé des industries les plus tributaires de l’économie.
La tendance des prévisions de bénéfices est aussi un bon indicateur à contre-courant. Ainsi, lorsque les analystes sont aussi nombreux qu’actuellement à réduire leurs prévisions de bénéfices pour les prochains douze mois, le secteur industriel à tendance à rebondir, de 24 % en moyenne.
M. Belski termine avec une liste de titres américains du secteur industriel que les analystes de BMO recommandent et pour lesquels les prévisions de bénéfices de BMO sont supérieures au consensus des analystes pour 2012 et 2013.
Dix titres industriels recommandés par BMO
Dix titres industriels recommandés par BMO
Société, symbole Multiple cours-bénéfices Div. (%)
Actuant Corp., ATU 13,3 0,13 %
AGCO Corp., AGCO 8,1 x s.o.
Deere & Co., DE 9,9 x 2,2 %
Illinois Tools Works, ITW 13,4 x 2,5 %
Manitowoc, MTW 10,0 x 0,56 %
Norfolk Southern, NSC 10,1 x 3,0 %
Robert Half Intern., RHI 15,0 x 2,2 %
Terex Corp., TEX 8,9 x s.o.
TrueBlue, TBI 15,5 x s.o.
Union Pacific, UNP 12,7 x 1,98 %
s.o. sans objet