BLOGUE. Le Dow Jones met fin à sa plus longue série de gains depuis 1996, après dix séances haussières .
L’indice plus généraliste S&P 500 ne réussit pas encore une fois à franchir son record historique d’octobre 2007.
Les observateurs cherchent tous à mettre le doigt sur ce qui pourrait faire trébucher la Bourse, comme aux printemps de 2011 et de 2012.
En même temps, les investisseurs hésitent à encaisser leurs gains de peur de manquer un nouvel élan.
« On assiste ainsi à une sorte de grève de vendeurs », explique Michael Harnett, stratège en chef chez Bank of America Merrill Lynch, dans un rapport.
Lui même se tient à l’affût de tout signal de changement de direction.
Il souhaiterait aussi qu’un mouvement de repli salutaire donne au nouveau tremplin plus solide au mouvement haussier.
« La Bourse baigne dans un environnement favorable de faibles taux et de marges solides. L’avancée pourrait donc se renverser rapidement au moindre indice que les taux repartent à la hausse ou que les bénéfices flanchent », écrit-il.
À la recherche de canaris
À la recherche de canaris
Comme le canari dans une mine sert d’alerte au manque d’oxygène, M. Harnett surveille le comportement des titres bancaires et ceux de l’habitation pour détecter si la hausse récente des taux devient un frein pour ces deux meneurs de la reprise.
C’est loin d’être le cas pour le moment, mais les records historiques de certains indices de titres à faible capitalisation indiquent que les attentes d’inflation augmentent un peu, dit M. Harnett.
Il est toutefois difficile d’imaginer une cassure boursière lorsque le nouveau gouverneur de la Banque du Japon commence à peine son régime d’assouplissement, que la Banque centrale d’Angleterre envisage un nouveau rachat d’obligations et que les dirigeants de la zone euro, incluant Angela Merkel, d’Allemagne, prônent un relâchement des mesures d’austérité pour stimuler l’emploi chez les jeunes, afin d’éviter des débordements sociaux.
Un réel retour aux actions attend des pertes dans les obligations
Un réel retour aux actions attend des pertes dans les obligations
Le « grand retour » des investisseurs vers les actions n’a pas encore eu lieu non plus, malgré le recul de 2,5 % des obligations. depuis le début de 2013.
Les investisseurs quittent le marché monétaire et les produits d’épargne depuis un bon moment, mais ils se dirigent davantage vers les obligations de sociétés et d’autres titres qui versent des distributions régulières (tels que les fonds immobiliers à capital fermé), que vers les actions.
Il faudra attendre des taux de 10 ans de plus de 3 % aux États-Unis pour que les investisseurs obligataires souffrent suffisamment pour quitter la sécurité des obligations et retournent aux actions, a déclaré Jeffrey Rosenberg, stratège en chef, titres à revenu fixe, de BlackRock Advisors, à l’émission de radio Surveillance, de Bloomberg Radio.
Les taux américains de 10 ans sont retombés sous 2 % vendredi le 15 mars, après le recul inattendu dans la confiance des consommateurs américains, en mars, à son plus bas niveau depuis décembre 2011.