BLOGUE. Pour les amateurs d'analyse technique, Mary Ann Bartels, de Bank or America Merrill Lynch, ajoute sa voix aux nombreux pronostics pour 2013.
Voici ce que ses indicateurs lui disent. .
Le rebond de fin d’année 2012 devrait se poursuivre en janvier (à moins d’un échec total des négociations entourant le précipice fiscal). Le S&P 500 pourrait toucher 1450-1500, dit-elle.
Techniquement, l’indice se remet encore de la fuite des investisseurs observée à la fin de novembre. Les mois de décembre et janvier donnent aussi historiquement de bons rendements.
Cycle présidentiel
Ensuite, février pourrait être un mois déficitaire si la Bourse se colle aux cycles des élections. La Bourse perd en moyenne 2,2 % en février, lors de la première année d’un nouveau mandat présidentiel.
Si la première année d’un nouveau mandat présidentiel donne un rendement moyen de presque 4 % depuis 1929, il en est autrement pour la deuxième année, donc 2014, qui se solde historiquement par un recul moyen de 1,6 % pour deux trimestres.
Épisode baissier possible après le printemps
Épisode baissier possible après le printemps
Après le recul de février, la Bourse pourrait rebondir au printemps, avant de connaître un nouvel épisode baissier jusqu’en octobre.
Le risque d’un recul de 10 à 15 % en 2013 est élevé. Divers indicateurs de risque, incluant la volatilité et le stress financier mondial, signalent un degré de nonchalance élevé de la part des investisseurs.
Un ratio qui compare le nombre de titres à la hausse par rapport au nombre de titres à la baisse, ainsi que la faiblesse du secteur du transport, n’appuient pas la remontée de 10 % du S&P 500 depuis juin.
Aussi, le marché haussier amorcé en 2009, a déjà quatre ans, ce qui augmente les risques d’un essouflement ou d’un renversement l’an prochain.
Le S&P 500 a rebondi de 126 % depuis mars 2009, ce qui en fait le huitième plus fort mouvement haussier parmi les 25 de plus de 20 %, depuis 1929.
Si le S&P 500 devait répéter les cycles de quatre ans, et entrer dans un marché baissier, l’indice pourrait retomber jusqu’à 1100-1250, soit la perte du tiers ou de la moitié des gains accumulés depuis 2009.
Un tel mouvement de recul serait la dernière occasion d’achat dans un marché qui reste coincé dans leuncouloir en dents de scie, depuis 2000.
Une amélioration du nombre de nouveaux sommets et une appréciation du sous-indice des transports du Dow Jones éliminerait ce scénario baissier.
Les titans ont encore du rattrapage à faire
Les titans ont encore du rattrapage à faire
En conséquence, Mme Bartels favorise à court terme les secteurs jugés « défensifs », versant des dividendes élevés tels que la santé, la consommation de base, les télécommunications et les services aux collectivités.
L’analyste technique prévoit aussi que les titres américains à plus forte capitalisation, représentés dans l’indice S&P 100, continueront leur remontée pour une deuxième année, après avoir tiré de l’arrière entre 2000 et 2010.
Les « mega caps » ont émergé en 2012 et leur leadership devrait se prolonger pour les deux à trois prochaines années, prédit Mme Bartels.
Les 450 « moins grandes sociétés du S&P 500 " s’approchent de leur sommet de 2007, mais n’ont pas réussi à le franchir à trois reprises, depuis.
Par contre, les 50 plus imposantes sociétés du S&P 500 sont encore très loin du record qu’elles avaient établi en 2000. Sans prédire un retour à la frénésie de 2000, ces nouveaux « Nifty Fifty » continueront leur rattrapage.