BLOGUE. Les analystes tablent sur une hausse moyenne de 4 % des bénéfices des banques canadiennes pour leur troisième trimestre, mais les résultats varieront sensiblement d'une banque à l'autre.
Banque de Montréal et Banque Scotia ouvriront le bal le 27 août. Banque Laurentienne fermera la marche le 30 août.
Le volume des prêts devrait croître de 6 %, surtout grâce aux prêts aux entreprises. Les prêts à la consommation diminueront parce que les consommateurs réduisent leurs dettes.
« Nous prévoyons une hausse moyenne de 4 % des bénéfices à moins d’une amélioration inattendue dans les mauvaises créances ou encore plus de suppressions de coûts que prévu », indique John Reucassel, de BMO Marchés des capitaux.
Kevin Choquette, de Banque Scotia, prévoit un rendement moyen de l’avoir des actionnaires moyen de 17 %, comparativement à 18,1 %, au deuxième trimestre.
M. Choquette prédit une hausse de 4 % du dividende pour la Banque T-D, de 3 % pour la Banque Scotia, de 3 % pour la Banque Royale et de 2 % pour la Banque de Montréal.
Son collègue, M. Reucassel, de BMO, est plus généreux prévoyant une hausse de 4 à 5 % des dividendes de la part des banques Royale, Scotia et TD.
Les banques canadiennes ont regagné du terrain depuis le printemps, et elles surpassent facilement la hausse de 1,2 % du S&P/TSX. Toutefois, leur gain de 4,1 % depuis le début de 2013 reste bien en deça de celui de 23,3 % des assureurs-vie et de 15,4 % du S&P 500 américain.
Les vendeurs à découvert seront-ils confondus ?
Les vendeurs à découvert seront-ils confondus ?
Les craintes d’une cassure du marché résidentiel dépriment l’évaluation des banques et donnent à ces titres le potentiel de rebondir, croit M. Choquette. Les ventes à découvert sur ces titres sont les plus élevées depuis 2007, précise-t-il.
La vente à découvert consiste à vendre des titres sans les détenir, dans l'espoir de voir leur valeur baisser et d'empocher la différence. Cette transaction s'effectue par l’intermédiaire d'un courtier, qui « prête » les titres en question.
L’éventuel rachat d’actions par ces vendeurs à découvert donnera un élan de plus aux titres bancaires qui réagiront aussi à la résilience du marché immobilier, ainsi qu’à la bonne performance de leur gestion du patrimoine, de leurs prêts aux entreprises et au bon volume d’émissions d’obligations, fait valoir M. Choquette.
L’analyste mise sur une hausse de 11 à 15 fois du ratio cours-bénéfices des banques à mesure que les craintes concernant le marché résidentiel s’estomperont.
Le rendement de 4,1 % que procure leur dividende redeviendra alors plus attrayant aux yeux des investisseurs, qui délaisseront les obligations et d’autres titres à rendement élevé, prédit-il.
M. Reucassel considère aussi les banques sous-évaluées par rapport aux autres titres qui versent des dividendes tels que les services aux collectivités, les fonds de placement immobilier, ainsi que les autres banques dans le monde
Moins optimiste que ses collègues concernant la croissance et la rentabilité à venir des activités de prêts au Canada, Jason Bilodeau, de Valeurs mobilières TD, prédit tout de même un rendement total d’un peu moins de 15 % pour les banques, d’ici 12 mois, incluant leur dividende.
Pour sa part, l'équipe d'analystes de RBC Marchés de capitaux prévoit des gains variant de 8 à 19 % pour les banques, d'ici 12 mois. Plus de clarté concernant les règles entourant leur capital de base devrait les inciter à retourner à nouveau plus de capital à leurs actionnaires.
Voici les prévisions de M. Reucassel pour chacune des banques :
Voici les prévisions de M. Reucassel pour chacune des banques :
Banque Scotia + 9,5 %
Banque de Montréal + 7,8 %
Banque Nationale + 5,0 %
Banque Royale + 4,6 %
Banque Laurentienne + 3,9 %
Banque CIBC + 2,9 %
Banque TD – 3,6 % (excluant les réclamations d’assurance liées aux inondations albertaines)
Canadian Western Bank – 16,6 % (incluant les pertes liées aux inondations albertaines)
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