Bank of America Merrill Lynch se plie à son tour à l’exercice annuel des prévisions pour 2014 et reste campé parmi les optimistes.
Gain prévu de 11 % pour le S&P 500
L’équipe prévoit une hausse d’encore 11 % pour le S&P 500, avec une cible de 2000 à la fin de 2014, et ce, même si la Réserve fédérale met fin à ses rachats d’obligations à mi-année et les taux repères de 10 ans grimpent de 0,85 % à 3,75 %.
Une croissance d’encore 7 % des bénéfices des entreprises de cet indice proviendra d’une hausse des revenus et des rachats d’actions.
« Les multinationales profiteront d’une croissance mondiale plus généralisée », écrivent ses stratèges.
Toutefois, puisque la remontée boursière a déjà plus de quatre ans et que le retour des investisseurs vers les actions gagne en vigueur déjà depuis deux ans, les stratèges recommandent d’éviter les payeurs de dividendes élevés, déjà bien évalués et sensibles à la hausse des taux et les coqueluches de croissance rapide.
Les investisseurs ont investi un record de 345 milliards de dollars américains dans les fonds communs et les fonds négociés en Bourse (FNB) d’actions américaines au cours des 12 mois terminés le 31 octobre.
Croissance mondiale mieux répartie
Croissance mondiale mieux répartie
Comme pour nombre de ses semblables, ses pronostics reposent sur une accélération de l’économie américaine vers un rythme de 3 % à la deuxième moitié de 2014, grâce à moins d’austérité fiscale de la part de Washington et des États et à un rebond de la demande pour les biens en capitaux, qui traînent la patte dans la reprise des dernières années.
L’économie mondiale voguera à une cadence de 3,5 % en 2014, gracieuseté de l’économie américaine, du retour de la croissance en Europe (0,8 % prévu en 2014), du maintien de l’économie chinoise (à 7,6 %) et d’une amélioration de l’économie des pays émergents.
Léger recul des matières premières
Cette cadence ne sera pas toutefois suffisante pour soulever les prix des ressources naturelles, parce qu’il y a surproduction de plusieurs matières premières, dont le pétrole et les céréales.
De plus, le dollar américain sera soulevé par la hausse des taux américains, ce qui aura pour effet de peser sur les prix des matières premières qui s’échangent dans la devise américaine.
Les métaux qui ne souffrent pas de surplus, soit le zinc, le platine et certains autres métaux industriels, réagiront mieux à la croissance économique synchronisée.
Bank of America prédit un recul de 1,6 % pour son indice des denrées en 2014, après le déclin de 5 % de 2013.
Dans le marché effervescent des obligations de sociétés, les obligations américaines de sociétés à rendement élevé (high yield) devraient procurer un rendement de 4 à 5 %, en 2014.
Plus de volatilité, mais pas de cassure
Plus de volatilité, mais pas de cassure
Comme plusieurs de ses concurrents, les stratèges s’attendent à ce que la fin des rachats d’obligations par la Fed américaine provoque plus de volatilité, mais prévoient que les perturbations seront mineures et de courte durée parce que la banque centrale s’engagera à garder son taux directeur près de zéro, pour un sixième année.
L’économiste Ed Yardeni, est aussi d’avis que les investisseurs sont près à accepter moins d’assouplissement quantitatif en échange d'une meilleure croissance économique.