BLOGUE. La coqueluche et la plus importante valeur boursière au monde Apple (Nasdaq, AAPL, 527, 68 $ US) a perdu le quart de sa valeur depuis le 21 septembre, date du lancement de l’iPhone 5.
C’est beaucoup plus que le recul de 7 % de l’indice phare S&P 500, pendant la même période.
Quelque 170 milliards de sa valeur boursière s’est évanouie en huit semaines consécutives.
Une foule de facteurs se conjuguent pour déclencher des prises de profit de la part des investisseurs dans un titre qui avait explosé de 74 % entre le 30 décembre 2011 et son sommet de 705 $ US du 21 septembre.
C’est à cette date que des sites Internet euphoriques avaient prédit une valeur boursière de mille milliards pour le titre de la société vénérée. Comme celui ci : “Apple could be worth a trillion in one year” – The Atlantic Wire, le 23 septembre,
Peu après, le titre d’Apple a encaissé une série de déceptions : des bogues dans l’application Map a suscité une rare lettre d’excuses de la société, un lancement sans éclat d’iOS 6, des ventes d’iPad pas à la hauteur de certaines attentes, la démission inattendue de l’artisan d’iOS Scott Forstall, un accueil plutôt tiède à l’iPad mini, etc.
Engranger ses gains avant la hausse d’impôts de 2013
Engranger ses gains avant la hausse d’impôts de 2013
Apple est en quelque sorte victime de son propre succès. Ses actionnaires ont accumulé d’énormes gains avec son titre, qui s’est apprécié tous les ans depuis 2003, à l’exception de la crise de 2008.
Avec la possibilité que le gouvernement américain hausse l’impôt sur le gain en capital l’an prochain pour boucler son budget, " plusieurs investisseurs ont sans doute choisi d’encaisser leurs gains maintenant ", a expliqué Bucky Hellwig, de BB&T Wealth Management, à l’agence Reuters.
Si jamais le gain en capital devenait imposable comme un revenu ordinaire, les plus riches payeraient un impôt de 35 % sur leurs gains.
Apple n’est pas la seule dans la tourmente puisque les dix secteurs de l’indice S&P 500 ont reculé depuis le 21 septembre, dans un rare mouvement synchronisé, fait remarquer Bespoke Investment Group.
"L'incertitude entourant le précipice fiscal fait en sorte que les habituels chasseurs d'aubaines sont moins actifs qu'ils ne le seraient autrement ", ajoute M. Hellwig.
Moins de 8 fois ses bénéfices
Moins de huit fois ses bénéfices
Une fois l’encaisse de 121 milliards de dollars américains soustraite du cours de l’action d’Apple, son titre se négocie à 7,9 fois ses bénéfices prévus en 2013.
Katy Huberty, de Morgan Stanley a réitéré sa recommandation d’achat et son cours-cible de 714 $ US le 15 novembre pour Apple parce que plusieurs des soucis qui tracassent les investisseurs sont en voie de se résorber selon elle : l’iPhone et l’iPad connaîtront de meilleures ventes que prévu au quatrième et au premier trimestres, les problèmes d’approvisionnement de composantes se règlent et leurs prix baissent aussi, ce qui et améliorera les marges l’an prochain.
Mme Huberty dit aussi s’attendre à ce que China Mobile, le plus gros fournisseur sans-fil au monde, offre l’iPhone à partir de la deuxième moitié de 2013, lorsque le gouvernement chinois aura émis des licences mobiles de quatrième génération (LTE).
Malgré son plongeon récent, l'action d'Apple est toujours à la hausse de 30 % depuis le début de l'année.