BLOGUE. Malgré la chute de 83 % de son action depuis octobre 2007, Transat A.T. (Tor., TRZ.B, 6,90 $) juge qu’il n’est pas dans l’intérêt des actionnaires de nommer un président du conseil d’administration indépendant du président-fondateur du voyagiste, Jean-Marc Eustache, 63 ans.
Dans un communiqué, Transat A.T. enjoint ses actionnaires de voter contre les propositions de l’actionnaire-activiste Christian Godin, gestionnaire de portefeuille de Placements Montrusco Bolton, qui veut que le président et chef de la direction ne cumule pas aussi le rôle de président du conseil.
M. Godin veut aussi soumettre la rémunération des hauts dirigeant au vote consultatif des actionnaires, comme le font les banques.
Transat a plutôt choisi d’adopter une politique modifiant la structure de gouvernance de son conseil, qui prévoit la nomination d'un seul administrateur en chef au lieu des trois actuels. Cet administrateur sera élu, chaque année, parmi les huit administrateurs indépendants.
Ces nouveaux règlements ne seront pas soumis au vote des actionnaires le 15 mars prochain et l’administrateur en chef sera nommé, après la tenue de l’assemblée.
Aussi, lorsque cela s'avérera nécessaire, cet administrateur en chef pourra convoquer les réunions des administrateurs indépendants. Il présidera aussi les réunions à huis clos, mais devant caméras, qui peuvent se tenir sans la présence des membres de la direction, afin de donner aux administrateurs l’occasion de discuter ouvertement de certains sujets et de fournir une rétroaction à la direction.
Si en apparence, cette nouvelle structure permet aux huit administrateurs de confronter les décisions des dirigeants, en pratique il n’est pas certain si les administrateurs indépendants s’en prévaudront.
Les propositions de M. Godin restent dans la circulaire d’information de l’assemblée annuelle
Miranda dévoilera ses résultats annuels le 29 février
Le fabricant d’équipements et de solutions de mise en ondes pour les diffuseurs Miranda Technologies (Tor., MT, 10,90 $) est aussi l’objet de pressions d'actionnaires activistes américains qui réclament la tenue d’une assemblée annuelle spéciale pour remplacer quatre des membres du conseil de l’entreprise de Montréal.
Même si on sait déjà que Miranda s’oppose aux demandes de JEC Capital Partners, le dévoilement de ses résultats annuels avant l’ouverture des marchés, le 29 février, sera l’occasion pour ses dirigeants de faire valoir comment ils entendent augmenter la valeur de la société en Bourse et ainsi répliquer aux critiques de l’actionnaire activiste.
Robert Young, de Canaccord Genuity, prévoit une hausse de 27 % des revenus annuels (181,8 M$) et un redressement de 128 % du bénéfice annuel à 1,14 $ par action.
À son avis, le titre de Miranda demeure sous-évalué par rapport à ses semblables, compte tenu de la demande solide pour ses équipements à court terme, de l’effet positif sur ses marges de la proportion croissante des ventes de logiciels dans ses revenus, de la diminution prévue de sa dette et des acquisitions potentielles.
En haussant son cours-cible de 11.50 à 12,50 $, M. Young cite aussi le potentiel que les pressions de JEC Capital poussent la société à redoubler d’efforts pour se revaloriser.