Le beau temps est enfin arrivé, et pour beaucoup de familles québécoises, cela rime avec des fins de semaine au chalet.
Le chalet familial et bon temps estival en famille sont souvent synonymes : le lac, les sports nautiques, la baignade, les feux de camp… La vie est belle!
Malheureusement, le chalet familial peut être aussi devenir source de problèmes s’il est laissé en héritage aux enfants survivants. En effet, si la planification successorale n’est pas bien établie et que la famille omet d’aborder les sujets de l’utilisation du chalet ainsi que des dépenses qui y sont reliées, les choses peuvent se compliquer.
Au décès des parents, il est faux de croire que les enfants, héritiers du chalet, se partageront automatiquement les plaisirs en parts égales sans qu’aucun problème ne se manifeste. En effet, c’est très rarement le cas. La politique familiale est presque inévitable. Il est certain que le partage du chalet devient délicat lorsqu’il est hérité par deux ou plusieurs familles. En plus, chaque famille nouvellement propriétaire peut avoir des idées et projets différents pour ledit chalet, ce qui pourrait ouvrir la porte aux conflits familiaux.
J’ai déjà été témoin d’une chicane familiale survenue à la suite d'un désaccord sur l’installation ou non d’un lave-vaisselle dans la cuisine du chalet, imaginez.
L’horaire de partage des fins de semaine au chalet est aussi un sujet chaud, tout comme la classique du ménage après que les ados soient passés avec leurs amis et avant que la prochaine famille arrive le weekend d’après, par exemple!
D’autres désaccords peuvent aussi se manifester lorsqu’une famille désire investir afin d’améliorer la propriété, alors que l’autre famille n’a pas les mêmes intentions. De plus, lorsqu’il y a de l’argent en jeu, les divergences d’opinions sont d’autant plus marquées, même au sein d’une famille auparavant soudée qui n’aurait jamais imaginé que le chalet familial pourrait les déchirer.
Voici quelques suggestions afin d’éviter les conflits familiaux reliés au chalet :
- Bien établir la communication entre les parties prenantes : chacun doit connaître les besoins et intentions de tous. Cela permet d’éclaircir les choses afin d’assurer une transparence quant à savoir comment chaque famille veut ou ne veut pas être impliquée avec la propriété.
- Ne pas écarter la possibilité de racheter la part d’un frère ou d’une sœur qui ne partage pas le même engouement pour le chalet.
- Finalement, si les héritiers n’ont pas le chalet à cœur, pourquoi ne pas considérer le vendre? Il peut être vendu avant le décès des parents, ou même après. Les produits de la vente seront partagés entre les enfants survivants.
Évidemment, il est toujours souhaitable que tout problème soit résolu devant une bonne bière froide au bord du lac et que tout le monde soit en accord avec l’aboutissement. Cela permettra de continuer à organiser de bons soupers de famille, de bonnes baignades dans le lac en gang et des parties de cartes animées.