Blogue. Les dernières statistiques font craindre une poursuite de la déprime dans l’immobilier résidentiel américain.
Autant sur le plan des prix des maisons que des mises en chantier, les données récentes ne sont guère réjouissantes. Mais pas surprenantes non plus.
On oublie qu’après une bulle, il faut de nombreuses années pour purger les excès. L’indice Nasdaq est dans les environs des 2600 aujourd’hui alors qu’il a atteint 5000 en 2000, il y a plus de 11 ans.
Ça donne une idée.
C’est pour cela que ceux qui s’attendaient à une reprise rapide et soutenue de l’immobilier sont déçus.
J’ai fait le parallèle avec le Nasdaq, foyer des titres Internet. Mais il y a des différences notables qui jouent en faveur de l’immobilier.
Il y a d’abord le dynamisme naturel de la société et de l’économie américaines. La croissance de la population et la création de foyers sont deux forces inexorables qui élimineront le surplus de maisons. C’est une certitude. La seule chose qu’on ne sait pas, c’est quand.
L’autre grande force peu mentionnée, c’est que les maisons américaines sont abordables comme jamais. Les taux hypothécaires sont sous les 5% ; les prix sont déprimés comme jamais et le revenu des Américain progresse.
Tout cela rend la maison américaine plus abordable que jamais.
Reste à avoir la confiance nécessaire pour acheter. Ça aussi, le temps s’en chargera.
Bien sûr, la façon la plus directe d’en profiter est d’acheter une maison aux États-Unis, ce que de nombreux Québec font actuellement.
Personnellement, j’estime qu’acheter les actions de banques américaines solides (comme Wells Fargo, US Bancorp et M&T Bank) est un moyen indirect intéressant pour profiter de la reprise immobilière dans les prochaines années.
Bernard Mooney