BLOGUE. Après un début d’année généreux, la vague boursière s’est retirée pendant le deuxième trimestre. Cela donne un premier semestre très mouvementé, avec des puissants mouvements haussiers suivis d’aussi puissantes baisses.
Durant les trois premiers mois de 2012, les investisseurs ont vu la vie en rose oubliant complètement, ou presque, les problèmes en Europe. Pendant le deuxième trimestre, ce fut le contraire, l’actualité financière étant dominée par les problèmes en Grèce, en Espagne et du sort de l’euro.
Un véritable comportement maniaco-dépressif, typiquement boursier quoi!
Si le trimestre se terminait aujourd’hui, vers midi, l’indice S&P/TSX aurait perdu près de 1100 points ou 8,8%. C’est une baisse assez importante quand on sait que l’indice canadien n’a pas si fait bien fait durant les premiers mois de 2012, gagnant 3,6% pendant le premier trimestre.
Le S&P 500 perd près de 100 points pendant le deuxième trimestre, soit 7%. C’est après un gain de 12% au premier trimestre.
L’indice Nasdaq perd 15,7% après avoir explosé de 18,9%. Si le trimestre se termine au meme point qu’aujourd’hui, le Nasdaq serait en avance de 8,6% par rapport à la fermeture du 31 décembre. Le S&P 500 afficherait un gain de 4,1% et l’indice S&P/TSX une baisse de plus de 600 points ou 5,5%.
En jetant un oeil à l’indice de la Bourse de Shanghai, on réalise que la bourse chinoise a mieux fait jusqu’ici pendant le deuxième trimestre. Elle a glissé de seulement 1,7% laissant l’indice chinois avec une hausse de 1,1% depuis le début de 2012.
Depuis 2 ans
Il est plus intéressant à mon avis d’analyser le comportement des principaux indices depuis deux ans, ce qui place notre point de départ au milieu de 2010. C’était après le gigantesque rebond du creux historique atteint en mars 2009. On peut présumer que le rebond avait corrigé une grande partie de l’excès baissier tout en incorporant, au moins en partie, l’amélioration à venir dans la situation économique.
La comparaison montre trois marchés différents. Par exemple, après un sommet en novembre 2010, l’indice Shanghai a fondu de 32% jusqu’au début de 2012. Il a repris 4,2% depuis ce creux, mais cet indice demeure à plus de 900 points, près de 30%, de son sommet de novembre 2010!
Au Canada, le portrait est différent. L’indice S&P/TSX a atteint un sommet le 6 avril 2011 à plus de 14300 avant de plonger et atteindre un creux le 4 octobre 2011 à près de 10848. Après cette baisse de 24%, la bourse canadienne a repris seulement 450 points ou 4%. Alors, si vous avez l’impression que vos titres canadiens font du surplace, ne cherchez pas plus loin!
Enfin, le portrait américain est lui aussi différent et relativement plus sain. Ainsi, l’indice S&P 500, après un creux en juillet 2010 à 1022, a atteint un sommet à plus 1300 en mai 2011 pour des gains de 27%. Qui ont été suivis par une sévère baisse de 15%, jusqu’au début octobre à 1099. De ce niveau, la bourse américaine a rebondi fortement au premier trimestre et a atteint un sommet le 2 avril à 1422, soit 29%.
Depuis ce sommet, le S&P 500 a perdu près de 8%. Toutefois, depuis le creux de juillet 2010, l’indice affiche encore des gains de 28%. L’indice canadien a gagné seulement 1% pendant la même période.
Bernard Mooney