Blogue. Dans ma chronique dans le journal de cette semaine (en kiosque aujourd’hui le jeudi 10 juin), j’explique plusieurs problèmes qu’ont à faire face les investisseurs qui mettent de l’argent dans le secteur des ressources.
Comme le fait que ce secteur est trop populaire avec l’arrivée en masse des grandes institutions qui de plus en plus considèrent les matières premières comme une nouvelle classe d’actif (aux côtés des actions, des obligations, etc.).
Et dans ma chronique, je ne parle même pas du fait qu’à long terme, investir dans les matières premières c’est courir à sa perte.
Le rendement pourri des ressources à long terme est bien documenté. Je me rends compte toutefois que bien des gens ne le savent pas ou l’ont oublié. Depuis 210 ans, les matières premières industrielles ont perdu en moyenne 70 % de leur valeur, en tenant compte de l’inflation.
Dans le cas du cuivre, du coton et du blé, la baisse joue entre 75 et 85 %!
Si vous voulez comparer la performance des ressources à celle des actions, c’est encore pire. Depuis 1900, les denrées industrielles ont perdu 99 % de leur valeur par rapport aux actions et 90 % par rapport aux obligations (source : BCA Research).
Wow : quel placement!
N’oubliez pas que cela est survenu malgré la demande immense pour ces matières avec la population mondiale qui a au moins quintuplé.
C’est certain que depuis 2000, le marché des ressources a rebondi de façon spectaculaire. Mais si l’histoire se répète, ces périodes fastes sont toujours suivies par des périodes encore plus longues de déclin.
À éviter comme la peste…
Bernard Mooney