BLOGUE. Avec Disney ayant publié ses résultats financiers hier et Cisco Systems publiant les siens ce soir, c’est signe que la saison des résultats tire à sa fin. Et dans l’ensemble, la performance des entreprises pendant le premier trimestre de 2012 a été bonne.
Environ 90% des sociétés composant l’indice S&P 500 ont ainsi publié leurs résultats. Dans l’ensemble, les bénéfices de ces entreprises ont augmenté de 7% par rapport au trimestre correspondant de 2011, c’est 1% de mieux que prévu. Les revenus ont également augmenté de 7% pendant le trimestre, ce qui est excellent à mon avis dans le contexte économique actuel. Cela signifie que les marges bénéficiaires se maintiennent.
Des plus de 420 entreprises qui ont publié leurs résultats, 42% ont mieux fait que prévu alors que 13% ont déçu. Sur 10 ans, il y a en moyenne 40% des sociétés qui battent les prévisions. Alors, le trimestre récent a été conforme à cette moyenne.
C’est le secteur industriel qui a le mieux fait avec un accroissement de ses profits de 20% dans le trimestre, suivi par le grand secteur de la technologie (+19%). On doit apposer un astérisque assez gros à côté de ce dernier chiffre. En effet, les bénéfices d’Apple ont explosé de 96% pendant le trimestre et représentent 26% de tous les profits du secteur technologique, ce qui est vraiment incroyable.
Les analystes prévoient une croissance des bénéfices de 18% pour le secteur techno cette année, mais sans Apple, cette croissance prévue serait de seulement 4%.
Selon Goldman Sachs, les bénéfices du S&P 500 pour les quatre derniers trimestres atteignent donc 98$US par action. Le marché se vend donc, avant l’ouverture d’aujourd’hui, à environ 13,9 fois ces bénéfices.
Par contre, les analystes, malgré les résultats du premier trimestre, n’ont pas vraiment modifié leurs attentes pour 2012. Ils prévoient encore 105$US de bénéfices par action pour le S&P 500. Cela signifie que cet indice se vend un peu moins de 13 fois les profits.
Dans le contexte de taux d’intérêt à 1,8% (les obligations de 10 ans du gouvernement américain), ce n’est pas cher.
Bernard Mooney