BLOGUE. Le fait que les marchés boursiers soient en hausse quasi ininterrompue depuis le creux historique de mars 2009 énerve bien des gens. Or, cela ne m’énerve pas du tout parce que c’est faux.
En effet, on a oublié, si facilement, la difficile année de 2011 alors que les principaux indices ont reculé de près de 20%.Par exemple, l’indice S&P 500 est passé d’un peu plus de 1350 en mai 2011 sous les 1100 en octobre, une dégringolade de plus de 18%.
Pendant la même période, le S&P/TSX a fondu de 3000 points, soit une baisse de plus de 21%.
Sur la base de l’amplitude, on peut donc parler de marché baissier et non de simple correction. Mais ce fut probablement le marché baissier le plus rapidement oublié de l’histoire!
Non seulement cela, mais bien des investisseurs seraient incapables, à peine deux petites années plus tard, d’expliquer ce qui a provoqué ce marché baissier.
Y a-t-il eu une récession? Non...
Est-ce que les bénéfices des sociétés ont dégringolé de façon significative? Non...
Est-ce que les taux d’intérêt ont augmenté de façon rapide? Non...
Est-ce que l’inflation a explosé? Non...
Y a-t-il eu un accident ou un événement géopolitique majeur (comme une guerre ou une attaque terroriste)? Non...
La baisse boursière s’est nourrie seulement des craintes des investisseurs, d’abord en première moitié d’année, alors que l’actualité financière a été dominée par les craintes reliées à la situation économique en Europe . Ensuite durant l’été, ce sont les craintes associées au relèvement du plafond de la dette aux États-Unis et de la pas si célèbre décote des obligations gouvernementales américaines par Standard & Poor’s – pas si célèbre parce que vous avez déjà oublié!
Pour moi, la grande leçon de ce marché baissier et de cette période qui a provoqué des cauchemars chez les investisseurs est leur mémoire courte! Ils sont si rapides à réagir au moindre soupçon d’événement négatif, à craindre la fin du monde....ils sont tout aussi rapides à oublier.
Et cela crée des occasions en or. Parlez-en à ceux qui ont acheté en octobre 2011 (le S&P 500 s’est apprécié de 40% depuis).
Bernard Mooney