Blogue. Dans ma chronique du journal de cette semaine, je traite de l’importante confiance (l’équivalent français de « trust »). En un mot, je souligne que c’est le principal problème du monde des affaires actuellement, et c’est encore plus vrai pour les sociétés et les marchés financiers. Alors, que la confiance peut être un avantage compétitif…
Mais comment identifier cette confiance dans les entreprises inscrites en Bourse.
Selon moi, dans les sociétés ouvertes, cette confiance se voit surtout par l’attitude du président dans ses communications envers ses actionnaires, ses partenaires. Si vous lisez la lettre du président dans le rapport annuel et que vous avez l’impression de lire un prospectus, c’est un signal d’alarme. En effet, la communication légale, comme un prospectus, est fondamentalement une communication basée sur l’absence quasi totale de confiance.
À l’opposé, si le président est ouvert, candide et honnête, vous avez un bon indice que la confiance règne dans son entreprise.
En fait, des qualités comme la transparence, le langage clair et limpide, la loyauté, la description d’objectifs tangibles, l’usage plus fréquent du « nous » que du « je », sont tous des indices que vous êtes en présence d’une société où règne la confiance.
J’ai l’habitude, lorsque je lis la transcription des appels conférences animés par les sociétés ouvertes dans le cadre de la publication de leurs résultats financiers de porte attention à la façon dont le président traite ses acolytes. S’il est le seul à parler, en commençant toutes ses phrases avec un gros JE, hum, nous sommes peut-être en présence d’un dirigeant qui ne se méritera pas la confiance de ses employés. Si à l’opposé, le président souligne souvent le travail de ses employés et partenaires, c’est bon signe.
Enfin, j’ai tendance à faire confiance plus facilement aux sociétés dont les états financiers sont simples. Pour moi, c’est rassurant à tous les points de vue.
Bernard Mooney