Blogue. La firme Birinyi Associates a publié une compilation des prédictions des principales firmes. Pour y arriver, elle a passé au travers de plus de 3 500 pages de prédictions macro-économiques concernant les marchés financiers cette année.
Ouf. Je me mets dans la peau du pauvre qui a dû lire en tout ou en partie cette prose des génies de Wall Street. Quelle torture!
Évidemment, la firme publie un résumé contenant des moyennes, ce qui est somme toute réconfortant dans l’ensemble. Par exemple, les grands courtiers prévoient en moyenne des profits de 76 $ US pour le S&P 500 en 2010.
Ce qui veut dire que le S&P 500 étant à 1136, le marché se vend 14,9 fois les profits. Pas si pire.
Sauf que l’écart entre le plus optimiste et le plus pessimiste est immense. Par exemple, la firme Barclays estime que les profits du S&P 500 pourraient se situer dans une fourchette allant de 48 à 66 $ US. Au bas de cette fourchette, le marché se vend plus de 23 fois les profits. Ouch!
À l’inverse, le plus optimiste (Deutsche Bank), prévoit des profits de 81 $, ce qui place le marché à 14 fois les profits.
De même lorsque l’on regarde les prédictions concernant la croissance économique. La moyenne est de 3,1 % pour les États-Unis en 2010, ce qui est à peu près la moyenne historique. Or, il y en a qui prévoient 2,1 % (Goldman Sachs) et d’autres près de 5 % (Deutsche Bank).
Entre vous et moi, il y a tout un monde de différence entre une économie qui croît à 2 % et une qui croît à 5 %.
Lorsque vous lisez toutes ces prédictions, je suis loin d’être certain que vous en sortez plus avertis! Vous risquez au contraire d’étre plus mêlés que jamais.
Bernard Mooney