Blogue. 2012. Si j’ai appris une chose, c’est que les perspectives sont les meilleures lorsque les perpectives sont mauvaises et elles sont les pires lorsqu’elles sont les meilleures!
Durant le congé des Fêtes, je me suis amusé à lire plusieurs textes concernant les perspectives pour 2012. La plupart des publications financières font des spéciaux avec ce thème. Le contenu est facile à résumer : après un 2011 difficile, tout le monde prévoit que 2012 sera difficile! C’est conforme à la tendance humaine voulant qu’on extrapole le passé récent dans l’avenir (même si à mon avis 2011 n’a pas été si difficile).
L’autre grande conclusion c’est que la peur face au marché boursier demeure palpable et grande. C’est plus qu’une peur théorique et elle frappe les investisseurs de toutes les catégories, incluant bien des professionnels.
Selon le Wall Street Journal, les investisseurs américains par exemple vendent leurs fonds d’actions depuis le mois d’août, mois après mois. Une partie de l’argent se dirige vers les fonds d’obligations. En fait, cela fait depuis 2000 que les investisseurs se départissent de leurs actions, lançant la serviette boursière à la poubelle.
C’est ce qui me rassure le plus car ce négativisme élimine toute possibilité d’excès d’enthousiasme, excès toujours présents tout juste avant les plus sévères baisses.
À mon avis, les perspectives sont bonnes précisément parce que tant d’experts et d’investisseurs les croient si mauvaises. Mais il n’y a pas que les facteurs psychologiques qui sont favorables. L’évaluation des actions est également intéressante, surtout si on les compare aux autres catégories de placement. De plus, le contexte économique, sans être le Klondike, demeure aussi favorable, particulièrement aux États-Unis.
Bonne année boursière!
Bernard Mooney