Blogue. C’est sans surprise que la Federal Reserve a annoncé qu’elle maintenait sa politique actuelle d’accommodation, sans en faire plus pour le moment. La banque centrale américaine a également modifié ses attentes concernant la performance de l’économie américaine.
Elle s’attend à une croissance de 2,5% à 2,9% en 2012 alors qu’elle prévoyait 3,3% à 3,7% pas plus tard qu’en juin. En 2013, la Fed prévoit une croissance de 3,0% à 3,5% en baisse par rapport à la prévision de 3,5% à 4,2%.
La Federal Reserve a ajouté qu’elle s’attendait à ce que le taux de chômage demeure élevé, soit au moins 8,5% à la fin de 2012 et d’au moins 7,8% en 2013. Cela se compare à 9,1% en septembre (le chiffre d’octobre sera publié vendredi).
Les changements de la Fed ne sont pas une surprise. Les économistes de la Fed n’ont fait que se déplacer vers les attentes du marché. Et ils ont autant de chances de se tromper maintenant qu’en juin, mais dans l’autre sens.
Car la leçon derrière le message de la Federal Reserve d’hier, c’est que malgré toutes ses ressources, elle est incapable de prédire l’économie avec précision. Ce qui devrait faire réfléchir bien des gens qui se pensent capables de le faire avec leur ordinateur personnel dans leur sous-sol!
Ce n’est pas vraiment une question de ressources. C’est juste qu’une économie est la réunion de l’ensemble des comportements des êtres humains la composant. Pour prédire la croissance économique, il faut donc prédire le comportement humain, ce qui n’est pas de tout repos.
Personnellement, je m’inquiète de toute la pression que subit la banque centrale américaine pour stimuler la création d’emplois. Cela la met en plein milieu de pressions politiques malsaines.
Maudites banques!
Il faudrait peut-être arrêter de dire et d’écrire que les banques américaines ont reçu des cadeaux du gouvernement. C’est faux. Elles ont reçu des prêts temporaires (certaines comme Wells Fargo ont été forcées de participer au TARP) qu’elles ont remboursé avec intérêts. En fait, ce que personne ne mentionne jamais c’est le gouvernement américain a fait de l’argent avec le programme TARP.
Bernard Mooney