Blogue. Il se passe des choses bizarres en Bourse, choses qu¹on devrait étudier plus
à fond.
Alors qu¹il y a des signes d¹un changement de leadership aux États-Unis qui
pourrait favoriser les plus gros titres, au Canada, c¹est le contraire. Les
titres les plus petits (et plus risqués) dominent allègrement.
Commençons par ce qui se passe aux États-Unis.
Depuis le creux historique de la Bourse le 9 mars, il est bien connu que les
titres à plus petite capitalisation dominent.
Ainsi, l¹indice Russell 2000 a explosé de 73% depuis le creux du 9 mars
alors que l¹indice industriel Dow Jones est en hausse de 57%.
Or, récemment, le leadership des plus petits titres montre des signes
d¹esssoufflement. Par exemple, en octobre, le Russell 2000 a reculé de 6,9%
alors que le Dow Jones a été stable.
De plus, le mercredi 11 novembre le Dow a fermé à un sommet de l¹année alors
que le Russell était 5 % sous son sommet atteint le 14 octobre.
Si on regarde du côté de l¹indice Russell 3000 qui contient un mélange de
petites et grandes capitalisations, on voit d¹autres éléments de preuve.
Ainsi, le décile des plus petites capitalisations du Russell 3000 a explosé
de 360% en moyenne du 9 mars au 31 août. Ce qui se compare à un gain de 60%
pendant la même période de la part du décile des plus grosses valeurs
boursières.
Or, depuis le 31 août, le décile des plus petits titres a reculé de 1,5% en
moyenne alors que le décile des plus gros titres est en hausse de 7,5%.
Enfin, les 50 plus gros titres du Russell 2000 ont progressé de 15% en
moyenne depuis le 1er septembre alors que les 50 plus petits ont croulé de
29%.
Toutefois, il est trop tôt pour conclure à la domination des «Big Cap».
Avant de lancer victoire, ces titres devront mieux performer pendant une
correction boursière et mener dans la reprise suivante.
Au Canada, c¹est un monde différent. La domination des plus petites sociétés
se poursuit de plus belle.
L¹indice de la Bourse TSX Croissance a progressé d¹environ 70% depuis un an
alors que le S&P/TSX affiche des gains d¹environ 28%. Depuis le creux du 9
mars, l¹indice Croissance a bondi de plus de 65% et le S&P/TSX d¹environ
50%.
Et cette performance supérieure ne veut pas arrêter.
En octobre, le S&P/TSX a reculé légèrement tandis que l¹indice du TSX
Croissance a progressé d¹un peu plus de 3%.
Du 9 mars au 31 août, les deux indices ont à peu près la même performance.
Par contre, depuis le 31 août, les petits titres de la Bourse de Croissance
sont en feu contrairement à ce qui se passe aux États-Unis. L¹indice TSX
Croissance a gagné 16 % (en date du 11 novembre) et le S&P/TSX 7%.
La Bourse du TSX Croissance se comporte les marchés boursiers des pays
émergents!
Il est évident que le party du TSX Croissance est nourri par la hausse du
prix de l¹or et la popularité des ressources naturelles.
Je me demande bien quelle est la plus importante société de cet indice (sur
la base de la valeur boursière)...
Bernard Mooney